Paris, le 18 juin 2003
Madame, Vous avez bien voulu attirer mon attention sur les risques liés à l'intrusion des intérêts privés et marchands au sein de l'Education nationale, et je vous en remercie. Les députés du groupe UDF ont relevé, comme vous, que les entreprises multiplient les pratiques publicitaires et commerciales auprès des enseignants. Cette façon de considérer l'école comme un support de marketing commercial, de prendre prétexte d'outils éducatifs pour faire de la publicité auprès des élèves, est dangereuse. Les Inspections académiques attirent déjà, parfois, l'attention des directeurs d'école sur ces déviations, mais il est vrai qu'une action ministérielle précise permettrait de relayer efficacement ces avertissements. Un débat sur cette question offrirait en outre l'occasion de sensibiliser les enseignants et les parents. Nous relaierons vos suggestions, afin que le milieu scolaire soit un lieu respecté, à l'abri des stratégies publicitaires des entreprises et que la scolarité des enfants soit garantie dans sa neutralité. Espérant avoir répondu à votre attente, je vous prie de croire, Madame, à l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Hervé MORIN
|
