INTERVENTIONS DES ENTREPRISES EN MILIEU SCOLAIRE

Le cas du CIC avec les « Masters de l’économie »
La "pédagogie" arbitraire du CIC

Plaquette du jeu


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Voici ce que le CIC considère comme de la pédagogie tendant à initier les élèves à l'économie et aux mécanismes de la bourse. Ce document fourni par le groupe bancaire aux élèves participant aux « Masters de l’économie » fait partie de la panoplie pédagogique du CIC que l’on peut trouver sur le site Internet dédié au jeu lorsqu’il a lieu. C’est assez long et indigeste mais il est important dans la mesure où ce document démontre bien qu’en aucune manière le jeu n’est neutre puisque d’une part il véhicule sans conteste une idéologie partiale en présentant la bourse comme tenant un « rôle économique irremplaçable », offrant un « placement irremplaçable » et ce avec des vertus sociales... Vertus qui n’ont de social que l’aspect juridique à travers les "parts sociales". En effet dans ce document le rôle social de la bourse n’est expliqué qu’en quelque lignes ; l’argumentaire est considérablement réducteur et mensonger puisque entaché de quantité d’omissions : nulle part dans ce document il n’est fait état des gigantesques faillites que la bourse a engendrées telle celle d’ENRON ni des plans sociaux jetant à la rue des milliers de salariés tel Danone ou encore l’exploitation du travail d’enfants de moins de dix ans dans les pays du Tiers monde tel Nike pour ne citer que ceux dont les médias ont bien voulu parler ; tout cela au profit des plus "malins" et des plus rotors. D’autre part ce document répond d’une remarquable stratégie commerciale plus communément appelée « marketing ».

Vous n’êtes pas obligés de tout lire mais ce document est là pour appuyer plus encore les arguments tendant à faire cesser les interventions des entreprises dans les écoles et à faire abroger la circulaire intitulée « Code de bonne conduite des interventions des entreprises en milieu scolaire » censée éviter de telles abominations mais qui en définitive les légalise.


 

La bourse

La Bourse pour quoi faire ?

    - Un rôle économique irremplaçable

    - Un placement incomparable

    - Le rôle social de la Bourse

    - Un carrefour pour les capitaux internationaux

    - Peut-on gagner de l'argent en Bourse ?

   

Comment sont cotées les valeurs ?

    - Comment passer ses ordres de Bourse ?

    - Les différents ordres

    - La formation des cours

  

Comment choisir les valeurs ?

   - Un préalable : situer l'entreprise dans son cadre économique

   - L'analyse financière : quels critères retenir ?

   - Les ratios boursiers : rendement et cours/bénéfice

 

L'art de prendre position en Bourse

   - La mise en portefeuille

   - Comment utiliser le SRD ?

   - La liquidation et les reports

   - Disparition de la position de place

   - Taux de couverture à terme

 

Comment gérer son portefeuille ?

   - Constituer et gérer son portefeuille

   - Protéger son portefeuille

   - Faites vous-même votre PEA garanti !

 

Lexique

 

______________________

 

 


La Bourse, pour quoi faire ?

Si la Bourse n'existait pas, il faudrait l'inventer ! A moins de vivre en économie collectiviste, il n'est plus imaginable que la propriété des grandes entreprises puisse rester concentrée aux mains de quelques particuliers ou même de quelques banques ou institutions financières. L'invention de la société par actions est fort ancienne. Elle a pris toute sa signification au XIXème siècle avec le grand élan de l'industrie et de la banque. Il existe d'ailleurs une Bourse plus ou moins active dans tous les états capitalistes un peu industrialisés. L'existence d'un marché des valeurs dans des pays comme la Grèce ou la Côte d'Ivoire illustre bien cette nécessité qu'a confirmée la renaissance de la Bourse dans toutes les nations qui se sont affranchies du communisme.

Depuis début 1983, la Bourse a vécu un âge d'or malgré le krach d'octobre 1987, la guerre du Golfe ou la crise en Asie qui est née en 1997. Les cours des actions françaises ont plus que décuplé en moyenne en moins de 17 ans. C'est la preuve que l'on peut gagner de l'argent en Bourse.

Toutefois, réussir ses placements est devenu plus difficile et exige plus que jamais une bonne connaissance du marché et de ses mécanismes que les chapitres qui suivent s'efforcent d'apporter. Les réformes de la Bourse, le bouleversement des méthodes de cotations, l'ascension de nouveaux marchés (Matif, options) ou de nouvelles valeurs (bons de souscription, warrants), aujourd’hui l’intronisation de l’Euro, la disparition du Règlement Mensuel ou l’arrivée d’Internet ont remis en cause bien des idées reçues.

L'Europe est la source de nouvelles révolutions. Les marchés financiers ont été réorganisés par la loi du 2 juillet 1996, qui adapte au droit français la directive européenne sur les services d'investissement. La cotation en Euros depuis le 4 janvier 1999 a apporté un bouleversement des habitudes et transforme progressivement le comportement des investisseurs.

* Un rôle économique irremplaçable

Contrairement à certaines idées reçues, la Bourse n'est pas un casino ou un jeu réservé à quelques privilégiés. Elle joue un rôle économique irremplaçable.

La première fonction du marché des valeurs est d'assurer la mobilité du capital des entreprises cotées. Leurs propriétaires, les actionnaires, peuvent se défaire de leurs titres s'ils le désirent ou éprouvent le besoin de mobiliser leur argent. Ils sont certains de trouver des acquéreurs. Au pire, la cession d'un nombre d'actions important pèsera sur les cours.

La Bourse est une des sources de financement des entreprises et contribue donc aux investissements et par conséquent à la création d'emplois. Bon an, mal an, elle draine entre une cinquantaine et une bonne centaine de milliards de francs à travers les introductions en Bourse et les privatisations, ainsi que sous forme d'actions nouvelles émises par les sociétés. Une bonne part des investissements qui n'ont pas été autofinancés a été ainsi "payée" par la Bourse.

* Un placement incomparable

Moteur de l'économie vu du côté des entreprises, la Bourse, pour les particuliers, est un placement qui offre des avantages incomparables. Nous en dénombrerons quatre:

 Possibilité de réalisationn immédiate

Les valeurs mobilières constituent la seule forme de placement qui puisse être mobilisable immédiatement à un cours précisé dans une confrontation libre et quotidienne.

Cet avantage représente le premier trait caractéristique d'une Bourse de valeurs. On imagine les difficultés que l'on peut avoir pour vendre un appartement, un bijou, une œuvre d'art ou même sa voiture. Plusieurs semaines, voire plusieurs mois, peuvent s’écouler sans que l'opération soit dénouée.

Cette possibilité de réalisation immédiate, on en conviendra, est très commode. Chaque jour ouvrable, du lundi au vendredi, il y a une séance à la Bourse. Acheter et vendre ne pose donc guère de problème. Il n'y a aucun autre placement qui offre cette possibilité.

 La Bourse est un marchén fluide

C'est là une deuxième caractéristique. Le volume des capitaux qui changent de mains en Bourse peut atteindre des sommes considérables. Les échanges sur les seules actions françaises représentent en moyenne 2 à 5 milliards d’euros (13 à 33 milliards de francs environ) par jour qui, malheureusement, sont concentrés sur un trop petit nombre de valeurs. Une bonne Bourse est une Bourse fluide. C'est-à-dire que, quelles que soient les circonstances, les offres et les demandes doivent pouvoir s'équilibrer et s'exprimer dans un cours sans provoquer de trop fortes fluctuations.

Sur les grandes places actives, comme New York et Tokyo, cette fluidité des transactions existe. A Paris, l'étroitesse des échanges gêne encore parfois les cotations sur un trop grand nombre de valeurs.

 Un "supermarché desn affaires"

Troisième trait caractéristique, la Bourse est, en quelque sorte, le plus grand supermarché de l'épargne. On y trouve des titres de sociétés représentatives de tous les secteurs économiques. Les actions de près de 360 sociétés françaises sont, actuellement, inscrites au premier marché de la Bourse de Paris. Le second marché, créé en février 1983, a apporté un sang nouveau avec environ 600 sociétés supplémentaires introduites, dont plus de 380 y sont encore présentes, soit plus que l'effectif du marché officiel, une quarantaine d’entre elles étant entrées à l’ex règlement mensuel et plus de 150 ayant disparu (fusion, rachat, voire, plus rarement, faillites).

Au total, le marché officiel aligne ainsi quelque 750 sociétés françaises, et les marchés réglementés, qui comprennent le nouveau marché, plus de 850. Sans compter le Marché libre et les sociétés étrangères…

Les investisseurs ont donc l'embarras du choix.

La France est même le pays au monde qui a la plus grande diversité de sociétés cotées. On ne trouve pas en effet à l'étranger l'équivalent d'affaires comme le Club Méditerranée, les Skis Rossignol, ou les grands noms de l'industrie du luxe, des vins et des alcools. Et le second marché a apporté une foule d'affaires dynamiques.

En plus de cette variété et de cette originalité des sociétés cotées, il faut souligner que les affaires inscrites à la cote sont en général les plus performantes dans leur secteur d'activité. Il s'agit le plus souvent de firmes qui ont su prendre une dimension internationale et peuvent soutenir une expansion plus rapide que celle que laisserait espérer le seul marché national.

Bien sûr, à un moment de leur existence, ces entreprises peuvent rencontrer des difficultés, traverser des crises, commettre des erreurs de gestion. C'est pourquoi l'investissement en Bourse requiert des précautions, de l'information et du flair. Mais c'est un fait que les épargnants peuvent, grâce au placement en actions, partager les chances de l'investissement direct dans le capital des entreprises. L'économie française est ainsi à la portée de tous.

 Des garanties sérieuses pour lesn usagers

Enfin, dernière caractéristique, la Bourse est un marché public qui présente de sérieuses garanties pour les usagers. C'est ce qui distingue les valeurs mobilières, par exemple, des placements immobiliers ou des investissements en biens divers, qui peuvent être promus par des officines louches.

Cette sécurité pour l'usager est assortie d'un autre avantage: la propriété des valeurs mobilières est peu coûteuse si on la compare à la propriété immobilière. Les frais d'achat et de vente sont, en effet, relativement modiques par rapport, par exemple, à l'immobilier. Il n'y a pas, non plus, de formalisme administratif dans la réalisation des opérations boursières.

Simplicité, économie de frais, sécurité réelle : quels autres placements peuvent offrir les mêmes avantages ?

Naguère la sécurité offerte par les placements boursiers était totale, car les agents de change étaient tous solidaires entre eux. Ils étaient donc responsables collectivement de la défaillance de l'un des leurs. Malheureusement, la réforme de la Bourse a mis fin à ce système.

Aujourd'hui, la plupart des sociétés de Bourse sont contrôlées par des banques, des compagnies d'assurance ou des grands investisseurs qui devraient couvrir un sinistre éventuel de leurs filiales. Les nouveaux opérateurs, ou " brokers on line " sur internent sont, pour la plupart, des émanations des grandes banques françaises ou étrangères. Les ex-charges d'agent de change indépendantes sont désormais au nombre de trois ou quatre et se sont entourées de précaution.

Les sociétés de Bourse disposent toujours d’un fonds d’indemnisation et de provisions qui pourraient s’y ajouter. Il est prévu une enveloppe qui pourrait atteindre 200 millions de francs pour un sinistre avec un plafond d’indemnisation par client de 2,5 millions de francs pour les titres manquants et de 0,5 million pour les espèces manquantes. C’est supérieur à ce que prévoient les banques : 0,4 million.

Malheureusement, une harmonisation des garanties de la Bourse et de la banque est prévue. Toute entreprise d’investissement devra protéger son client et expliquer comment. Il faudra donc être très attentif à ce point à l’avenir.

Malgré la fin de la solidarité des agents de change, on peut toujours considérer que:

- les opérations boursières engagées sont systématiquement menées à bonne fin;

- qu'une opération frauduleuse ne pourrait être faite sur le dos des clients que dans des circonstances tout à fait extraordinaires;

- que la surveillance exercée sur le marché, essentiellement par la COB, assure une garantie solide aux valeurs mobilières.

* Le rôle social de la Bourse

Contrairement à une idée encore trop souvent répandue, les sociétés cotées ne sont pas forcément la propriété de quelques grandes fortunes. Du reste, les organismes de placements collectifs (compagnies d'assurances, Sicav et fonds communs de placement, caisses de retraite, etc.) peuvent détenir la majorité des actions. Il est logique qu'une part importante du patrimoine national, évaluée selon les cours des sociétés cotées en Bourse à un chiffre qui approche les 1.000 milliards d’euros (6.500 milliards de francs), ne soit pas détenue par un petit nombre d'oligarchies financières.

La Bourse est, au contraire, un instrument idéal de démocratisation de la propriété des entreprises. On n'a rien inventé de mieux pour cela que la société anonyme. La diffusion des actions n'est pas seulement une nécessité pour les grandes entreprises, qui prennent, du fait de leur croissance, une dimension multinationale, elle devient aussi un impératif pour les PME, qui ont besoin de s'ouvrir et de bénéficier de capitaux extérieurs. A cet égard, le second marché a été relancé, le nouveau marché et le marché libre créés. Les introductions en Bourse, qui ont repris à un bon rythme en 1994, et se sont rapprochées de leurs records de 1987-1988, sont en effet l'une des solutions au problème des fonds propres des entreprises. Avec l ’accroissement de la concurrence et l’internationalisation de l’économie, les entreprises ont d’ailleurs de moins en moins le choix : elles doivent procéder à des acquisitions ou se laisser racheter. Or, dans les deux cas, une cotation en Bourse est un avantage déterminant.

L'idée de mieux faire participer les salariés à la vie de l'entreprise et aux fruits de l'expansion a également fait son chemin. L'actionnariat des salariés s'est développé dans le cadre de l'utilisation de la réserve de participation (obligatoire pour toute entreprise employant plus de cinquante salariés). L’apparition d’un indice des sociétés ayant une part non négligeable d’actionnaires salariés en est une illustration supplémentaire, s’il en était besoin.

La possibilité donnée aux cadres de souscrire dans des conditions avantageuses à des actions des sociétés dans lesquelles ils travaillent, comme cela est généralisé aux États-Unis avec le système des "stock options", se développe même si elle est encore trop peu répandue en France et freinée par des considérations fiscales.

           * Un carrefour pour les capitaux internationaux

L'intérêt d'un grand marché est de pouvoir attirer les investisseurs étrangers et de permettre aux actionnaires français de s'intéresser aux actions internationales.

La City à Londres a pleinement réussi dans ce rôle. En dépit de l'effacement industriel de la Grande-Bretagne, qui a été successivement distancée par l'Allemagne Fédérale, puis la France, la City a toujours conservé sa suprématie financière, grâce, justement, à l'ampleur des capitaux qui transitent sur son marché et des services offerts par ses professionnels. Le récent rapprochement des Bourses de Paris, Bruxelles et Amsterdam témoigne d’un marché en perpétuelle mutation.

 Peut-on* gagner de l'argent en Bourse ?

La hausse de la Bourse de 1983 à la mi-1999 a montré que la valeur d'un placement en actions avait pu être multiplié par plus de dix en quelques années. Il s'agit d'une période quelque peu exceptionnelle qui, malgré ce beau bilan, n’a pas été exempte de secousses.

Toutefois, les études sur l'évolution des différents placements sur longue période montrent que les actions se défendent mieux que les autres placements.

Compte tenu de la dépréciation de la monnaie et des revenus encaissés, les actions arrivent en tête depuis 1914 et pour la plupart des périodes plus récentes.

Les obligations, en revanche, se sont révélées quasiment en permanence décevantes en monnaie constante, sauf pendant des périodes privilégiées, telles que celle que nous vivons depuis la mi-1981.

L'or a joui d'époques glorieuses, mais le caractère stérile de ce placement lui inflige un handicap irrémédiable sur plusieurs décennies. L'immobilier, malgré des performances proches de celles des actions, se rapproche un peu de l'or. Il rapporte, bien sûr, mais en général fort peu, ce qui réduit son intérêt, et il connaît lui aussi de longues traversées du désert.

En fait, chaque placement traverse des époques plus ou moins fastes. En simplifiant, on peut dire que les années d'inflation favorisent l'or et l'immobilier et que les périodes de désinflation sont propices aux actions.

C'est la déflation mondiale qui a stimulé de 1983 jusqu'à aujourd'hui et particulièrement, jusqu'en 1987, les actions sur toutes les places financières du monde.

- Elle permet aux entreprises d'améliorer leurs marges et d'afficher des profits dont la hausse n'est pas un simple reflet de la dépréciation de la monnaie;

- Elle favorise une baisse des taux d'intérêt qui rend les actions plus attrayantes, puisque leur rendement cesse ainsi d'être plus faible que celui des placements financiers, dont la concurrence s'estompe. Les investisseurs sont, dès lors, prêts à payer plus cher les actions, et des capitaux importants viennent s'investir en Bourse, provoquant la hausse des cours.

La Bourse, pour être prospère, a besoin aussi de taux d'intérêt faibles et d'une certaine expansion de l'économie.

Il ne faut pas oublier, surtout en période de hausse, que les cours ne varient pas toujours dans le même sens. Cela veut dire qu'il faut rester vigilant, savoir réagir et s'adapter en cas de renversement de tendance.

Il reste que l'actionnaire patient et avisé peut faire mieux que la moyenne. L'expérience prouve que les actions de nombreuses entreprises de grande qualité montent contre vents et marées, parvenant à accomplir "sur la distance" des performances impressionnantes.

 La gestionn individuelle

La gestion individuelle permet de réaliser les meilleures performances. Il est possible de matérialiser facilement des plus-values sans peser sur le marché comme les institutions de placement collectif et de faire preuve de plus de mobilité que les portefeuilles collectifs, souvent très lourds.

 La gestionn assistée

Les banques, les sociétés de Bourse et les sociétés de gestion de portefeuille indépendantes proposent plusieurs formules d'assistance pour la gestion des portefeuilles, à condition naturellement que les clients ouvrent un compte.

Comptes conseillés ou assistés. Les clients continuent à passer directement leurs ordres de Bourse, mais la banque ou l'intermédiaire fournit à la fois des conseils et de la documentation. Selon les établissements, les services sont gratuits ou font l'objet de commissions particulières de surveillance qui sont parfois des droits de garde majorés. Les " brokers on line " ont également renforcé leurs offres de service dans ce domaine.

Comptes spéciaux et comptes gérés. Les clients signent un mandat de gestion qui confère une délégation de décision à la banque qui pourra choisir les placements, passer les ordres et prendre toute initiative. Les clients sont en relation avec des gérants de patrimoine, qui leur rendent compte régulièrement. Ces comptes sont destinés aux personnes qui ont des revenus disponibles importants (au moins 150.000 ou 200.000 F par an) ou qui ont un patrimoine d'une certaine valeur (au-dessus d'un million).

 L’Europe et lan Bourse

Depuis le 1er janvier 1999, toutes les cotations à la Bourse de Paris et sur les places des pays qui ont adhéré à la monnaie commune s’effectuent en Euro, la nouvelle monnaie européenne.

Cette réforme ne bouleverse pas seulement les habitudes. Elle entraîne aussi une mutation du comportement des investisseurs. Ceux-ci comparent dorénavant entre elles les sociétés européennes d’un même secteur dont les comptes sont publiés également en euro, ce qui permet de confronter immédiatement le cours des actions et des données comme les bénéfices. Auparavant, la tendance était plutôt de raisonner par marchés nationaux.

Par exemple, on ne comparera plus Peugeot à Renault et accessoirement à d’autres sociétés françaises, comme Vivendi, Bouygues, Danone,.. mais on la mettra en compétition avec Volkswagen , Daimler Chrysler, Fiat ou BMW. Axa se comparera à Allianz ou Generali, Carrefour à Metro ou Ahold, etc…

Conséquence, des sociétés considérées comme brillantes dans leur pays peuvent avoir un comportement boursier moins bon; des affaires nationales peuvent, au contraire, être distinguées comme des championnes européennes et voir leur cote s’améliorer. Les grands organismes de placement constituent des portefeuilles européens. Malheureusement, dans un premier temps, ils se ruent sur les grandes valeurs qui figurent dans les indices européens, ce qui pénalise les actions des sociétés moyennes. Les compagnies d’assurances, dont les placements sont très réglementés, peuvent à présent investir de la même manière dans les titres, actions et obligations, de tous les pays de la zone euro.

 

 


Comment sont cotées les valeurs

* Comment passer ses ordres de Bourse

Les ordres de Bourse peuvent être transmis par écrit, de vive voix, par télex, par télécopie, par téléphone ou par télégramme et aujourd’hui par des moyens modernes comme le Minitel ou l’Internet. La COB a récemment demandé une confirmation orale ou écrite pour les ordres par téléphone ou télégraphe. Par ailleurs, les ordres peuvent être déposés, directement aux bureaux des sociétés de Bourse ou de la banque.

Un ordre de Bourse doit comporter au moins sept indications:

1/ - La nature de l'opération : achat ou vente;

2/ - Le nom de la société : par exemple Peugeot ou Smoby;

3/ - La nature du titre : action, action à dividende prioritaire, obligation (avec pour les obligations les caractéristiques principales: année et taux d'intérêt), obligation convertible, certificat d'investissement, bon de souscription, etc

4/ - Le marché : comptant, second marché, nouveau marché…

5/ - Le nombre de titres proposés ou demandés.

6/ - La durée de validité de l'ordre : valable ce jour, valable jusqu'à une date précise du mois courant, ou valable à révocation… On peut dire que l'ordre à révocation est l'ordre ordinaire en Bourse.

Attention donc aux ordres qui courent et peuvent être exécutés en fin de mois après un renversement de tendance, quand le donneur d'ordres a quelque peu oublié son intention première et qu'une conjoncture nouvelle rend son achat moins attrayant.

7/ - La nature de l'ordre

Au cours limite, à tout prix, au cours du marché... Le choix est devenu large (voir ci-dessous).

Il est également conseillé de préciser le code Sicovam de la valeur, sa véritable fiche d’identité, afin de faciliter la transaction et d‘éviter tout éventuel quiproquo.

* Les différents ordres

 Ordre limite ou à coursn limité

- Par un ordre à cours limité, un opérateur est prêt, soit à acheter à un prix déterminé ou au-dessous de celui-ci, soit à vendre à un cours déterminé ou au-dessus de celui-ci. Si ces limites ne sont pas atteintes, il considère que l'opération n'est pas intéressante et préfère y renoncer.

Compte tenu des écarts de cours assez prononcés qui peuvent se produire quelquefois par suite de l'étroitesse des transactions, nous conseillons de passer systématiquement les ordres à des cours limités. On évitera ainsi d'acheter un titre le jour où, justement, il fait une pointe en hausse sans lendemain ou, au contraire, de le vendre à la séance où précisément les cours subissent, peut-être pendant quelques minutes, une forte pression à la baisse. C'est grâce aux ordres à cours limité que les cours peuvent être établis sans variations disproportionnées.

 Les ordres "aun mieux"

Autrefois, l'ordre au mieux s'opposait à l'ordre à cours limité. Il a été remplacé par l'ordre au prix du marché dont la nature est différente puis, en 1996, par l'ordre à tout prix.

1/ - L'ordre au prix du marché

Il est différent de l'ancien ordre au mieux, car il est transformé en ordre à un cours limite qui est celui du premier cours de la séance, si l'ordre est arrivé avant 10 h, ou qui est celui de la meilleure limite du moment si l'ordre arrive en séance.

On n’est donc jamais sûr de voir un ordre au cours du marché exécuté si la limite dont il est affecté n'est pas "touchée" en séance. En plus, on risque, si l'ordre est exécuté, de tomber sur un pic des cours, si on est acheteur, ou un creux, si on est vendeur.

2/ - L'ordre à tout prix

Mis en place le 1er mars 1996 par ParisBourse SBF, devenu Euronext SA, l'ordre "à tout prix" offre à l'actionnaire l'avantage de voir sa demande d'achat ou de vente de titres exaucée dès lors que le volume de titres proposé est suffisant. Il est prioritaire sur tous les autres ordres, qu'ils soient "à cours limité" ou au prix du marché.

L'investisseur prendra garde à ne pas utiliser cet ordre sur les marchés étroits : il verrait alors celui-ci appliqué à des cours excessifs en raison de la ténuité du marché et du fort décalage de cotation qui s'en suivrait. Il évitera également la "fragmentation", cette opération coûteuse pour l’actionnaire qui consiste, pour l'intermédiaire, à répartir l'ordre en plusieurs morceaux en leur appliquant à chaque fois le courtage minimum. Un remède pour contourner ces obstacles : faire attention à la liquidité de la valeur choisie et bien se renseigner sur l'état du carnet d'ordres.

 L'ordre "tout oun rien"

Il donne l'assurance d'obtenir ou de céder le nombre de titres désiré sans subir une exécution partielle, la trop fameuse fragmentation, qui entraîne la perception du courtage minimum pour chacune des transactions entre lesquelles l'opération a été décomposée. Il s'agit, contrairement, à l'ordre "à tout prix", d'un ordre à cours limité et non prioritaire, mais dont l'auteur est assuré qu'il sera exécuté dans sa totalité (ou bien qu'il ne le sera pas du tout).

A l'ouverture du marché ou au fixage, les ordres "tout ou rien" ne sont pas pris en compte pour déterminer le cours d'ouverture. Dès que celui-ci est fixé, ils sont confrontés entre eux, puis éventuellement au solde de titres qui n'auraient pas trouvé de contrepartie au premiers cours. Si un équilibre est obtenu, hypothèse optimiste, ils sont exécutés. Sinon, ces ordres sont mis en conserve dans le système informatique jusqu'au moment où ils trouveront une contrepartie suffisante au prix convenu.

En séance, les "tout ou rien" sont confrontés aux contreparties disponibles au prix fixé et, si elles ne sont pas suffisantes, sont là aussi mis en conserve. Cette situation peut durer longtemps et nous conseillons de ne pas hésiter à modifier le cours limite d'un "tout ou rien" selon l'évolution du marché.

Compte tenu de la charge supplémentaire pour l'informatique d’Euronext SA, l'usage du "tout ou rien" est limité dans un premier temps aux opérations ne dépassant pas 50.000 F pour les actions et 10.000 titres pour les obligations (ce qui dans la pratique représente un montant considérable en capitaux) et est exclu pour les valeurs de l'indice CAC 40, dont le marché est considéré comme suffisamment large pour rendre le recours à cette technique inutile.

 Les ordres à déclenchement remplaçant lesn "stop"

Les ordres "à seuil" et "à plage de déclenchement" ressuscitent les "stop" d'antan, réclamés par une partie de la clientèle qui cherche à se protéger d'un retournement de tendance ou pratique les méthodes dites "graphiques".

• Dans le cas du "seuil", l'opérateur donne une seule limite. Exemple : vendre Michelin si le cours de 32 est atteint en baisse, alors que l'on cote plus de 35, ou acheter Essilor si le niveau de 350 est touché en hausse, alors que l'on vaut à peine 330.

• Dans le cas de "la plage", l'ordre stipule une fourchette de cours. On vendra à partir de la barre de 32, mais pas plus bas que 30, ou on achètera dès que le cours de 350 est touché, mais pas au-dessus de 355. Cela donne une sécurité, surtout sur les marchés étroits, par rapport à l'ordre "à seuil" qui va chercher très loin, lui aussi, une contrepartie et peut provoquer un fort décalage de cours.

Un point important: les ordres "à seuil" ou "à plage de déclenchement" n'apparaissent pas sur les écrans ou les feuilles de marché. Il faut en effet éviter de faire savoir que quelqu'un est prêt à vendre à un prix très inférieur au dernier cours ou à acheter à un prix très supérieur, ce qui inciterait les autres opérateurs à aller chercher immédiatement des contreparties parmi ces ordres en attente.

 Autresn ordres

Il existait d’autres catégories d’ordre relativement peu usitées : au premier cours, au dernier cours ou à appréciation (on dit aussi "soignant" ou "sans forcer"); ce dernier laisse la société de Bourse juge (selon l’état du marché) des modalités de l’exécution de l’ordre. L’opération pourra être ainsi réalisée, au besoin en plusieurs séances, sans peser sur les cours. Mais ces ordres ne peuvent plus être utilisés systématiquement. Quelques sociétés de Bourse peuvent cependant les accepter en surveillant le marché pour passer des ordres à un moment donné dans des conditions qui correspondent au désir du client.

 Exemple d'ordre den Bourse

Acheter dix actions Peugeot au cours limité de 230 à la séance du 5 décembre valable ce jour et uniquement pour le 5 décembre signifie que j'achète tant que le cours ne dépasse pas 230.

Vendre 17 actions Air Liquide à tout prix à révocation, cela signifie que je vends à n'importe quel prix et que mon ordre est valable pendant tout le mois boursier.

Acheter 19 actions Montupet au premier marché à 24 tout ou rien valable à révocation : je n'achète que si on peut me procurer 17 titres au prix de 24.

 L'exécution des offres : l'avisn d'opéré

Dès le lendemain qui suit la séance de Bourse, les services de Bourse de votre intermédiaire établissent un avis d'opéré, qui sera posté le soir même et qui comporte le montant de l'achat ou de la vente avec les courtages et l'impôt correspondants.

Cet avis d'opéré apporte la preuve que l'ordre a été exécuté dans les conditions prévues. Le délai pour formuler une réclamation est bref: une éventuelle contestation doit être présentée avant la première Bourse qui suit la réception de l'avis d'opéré.

Le système Relit

Comment s'effectuent les règlements ?

La mise en vigueur du système informatique RELIT (règlement et livraison) permet de dénouer les opérations dans les 3 jours (on parle de J + 3). Relit apporte une grande sécurité pour les transactions. Ce système rend simultanés le règlement et la livraison. Pour les particuliers, livraison et règlement sont effectués le jour ou le lendemain de la transaction. Nous verrons que, pour les opérations sur les valeurs du SRD, le règlement des sommes provenant d'une vente et la livraison des titres achetés ont lieu en fin de mois.

* La formation des cours

La Bourse est le lieu où se forment les cours des actions et des obligations grâce à la libre confrontation de tous les ordres d'achat et de vente. La loi de l'offre et de la demande détermine un prix d'équilibre pour chaque valeur. Tous les ordres sur le même titre sont centralisés sur une seule et même place en vertu du principe, adopté depuis 1962, de l'unicité de cotation.

 Le jeu desn limites

Comment le marché d'un titre s'équilibre-t-il et comment se détermine le cours ?

Ce sont les limites de cours qui exercent une influence essentielle sur la détermination des cours. En effet, si la pression des ventes est forte, on baissera le cours jusqu'au point où un nombre suffisant d'ordres d'achat limités se déclenchera pour équilibrer le marché. A l'inverse, si les demandes l'emportent, on montera les cours afin de faire appel à des ventes à cours limités assez importantes pour absorber tous les achats.

Fondamentalement, le principe de cotation demeure inchangé quel que soit le mécanisme utilisé. Aussi, bien que, aujourd'hui, l'essentiel des valeurs soit traité par le système informatique CAC, il n'est pas inutile d'illustrer la formation des cours par un exemple emprunté à la cotation telle qu'elle se pratiquait au comptant par la technique dite par boite.

 Exemple den cotation

Voici comment se présentait le marché de l'action de la société imaginaire Ambroise pour une séance donnée:

EXEMPLE DE COTATION

Nombre de titres demandés à chaque limite de cours

Nombre de titres demandés cumulés

Limites de cours

Nombre de titres offerts cumulés

Nombre de titres offerts à chaque limite de cours

225

225

800

-

-

25

250

798

775

200

100

350

797

575

125

75

425

795

450

50

150

575

794

400

75

125

700

793

325

125

100

800

792

200

75

75

875

790

125

50

150

1025

787

75

0

-

-

785

75

75

Le premier travail du coteur était d'additionner les titres demandés et offerts pour chacun des cours possibles. L'examen du tableau montre que, ce jour-là, c'est au cours de 795 que le marché s'équilibre et que, en même temps, les transactions maximales peuvent être réalisées. Au-dessus, les demandes sont insuffisantes, au-dessous ce sont les offres qui font défaut.

L'équilibre n'est toutefois pas parfait. Face aux 450 titres offerts à 795, il n'y a que 425 actions demandées. Il y aura donc 25 titres offerts qui ne pourront être cédés à cette séance de Bourse. Le sacrifice sera supporté par les opérateurs qui offraient leur "papier" au cours limité de 795. Des 50 titres offerts à ce cours, seuls 25 seront acceptés; les ordres de vente en cours seront exécutés ici à concurrence d'un titre sur 2 seulement.

Si vous avez passé un ordre à un cours qui coïncide exactement avec celui qui résulte de la cotation, il ne faut donc pas vous étonner de voir votre vente ou votre achat exécuté seulement de manière partielle. La société de Bourse ou votre banquier vous dira qu'il y a eu "cours touché".

Ce mécanisme de cotation est identique dans son principe, quelles que soient les modalités techniques de cette cotation. Le dépouillement des ordres qui s'effectuait jadis à la criée (notamment à la célèbre corbeille des agents de change pour les très grandes valeurs) ou par boites, se fait désormais de façon électronique. La différence, essentiellement technique, est que l'ordinateur marie toujours un ordre à un autre ordre (ou morceau d'ordre) de sens opposé, d'où un grand nombre de transactions théoriquement individualisées.

* Le marché continu informatisé

Ces dernières années, le système de cotation assistée par ordinateurs en continu a été mis en place et étendu à presque toutes les valeurs. Ce système est baptisé CAC (cotation assistée en continu). Il a été refondu et modernisé en 1996, ce qui a permis l'introduction des nouveaux ordres que nous avons examinés plus haut.

Le marché continu a apporté les avantages suivants:

- Une séance plus longue donne la possibilité de coter plusieurs cours;

- La prise en compte de l'internationalisation de la Bourse de Paris favorise l'intervention des investisseurs étrangers grâce à des horaires suffisamment larges;

- La longueur de la séance permet de tenir compte de tous les facteurs qui peuvent influencer les décisions des investisseurs tout au long d'une journée.

- L'informatique permet d'améliorer la productivité du marché, de diminuer le coût de traitement des ordres et d'accélérer la rapidité des transactions;

- L'information sur l'état du marché est devenue instantanée grâce à la connaissance immédiate des cours (système FIM, flux instantané du marché).

Ainsi, il peut être répondu, à tout instant et en un laps de temps réduit, à tout ordre de Bourse passé par un investisseur particulier ou institutionnel.

Proverbes et expressions boursiers

• "Les arbres ne montent jamais jusqu'au ciel" : signifie que la hausse des plus belles valeurs a une fin.

• "Acheter au son du canon, vendre au son du violon", signifie qu'il est souvent bon d'acheter quand les choses vont mal ou que la situation est menaçante et de vendre quand tous les commentaires sont favorables et les esprits optimistes.

• "Acheter la rumeur et vendre la nouvelle" : quand un événement favorable se produit, la hausse a souvent lieu par anticipation, portée par la rumeur dans la période où on attend une information heureuse. Elle peut cesser quand la bonne nouvelle est devenue officielle. Il faut donc vendre à ce moment là. Évidemment, quand la rumeur favorable ne se confirme pas, la réaction à la baisse peut être terrible.

• "Le fait accompli" : c'est un phénomène voisin du précédent. Un événement bon ou mauvais provoque souvent une hausse ou une baisse quand on l'espère ou on le redoute. Quand il se produit enfin, la Bourse peut ne pas réagir ou même fléchir sur le fait accompli en cas de bonne nouvelle ou remonter en cas de mauvaise.

• "Se couper un bras" : il s'agit de vendre à perte une valeur qui a déçu. Mesure de sagesse qui permet parfois d'éviter d'alourdir ses pertes.

• "Sauter dans le train en marche" : acheter une valeur dont la hausse a déjà bien démarré.

• "J'ai fait fortune en laissant les autres gagner de l'argent après moi". Cette formule attribuée tantôt à un Rothschild, tantôt à Rockfeller est une traduction boursière du "un bon tiens vaut mieux que deux tu l'auras" de la sagesse populaire. Il ne faut pas hésiter par prudence à prendre ses bénéfices quitte à laisser les autres gagner de l'argent, si la valeur continue à monter.

Le passage au marché continu n'est évidemment possible que par un recours élargi à l'informatique et à la téléinformatique. Ces techniques permettent d'entrer immédiatement sur le marché à partir de n'importe quelle ville de France ou du monde, à condition d'être relié au cœur du système informatique du marché. Pour l’actionnaire individuel, toutefois, le marché continu déçoit car les valeurs qui y sont négociées donnent lieu à des mouvements souvent erratiques (de 5% à 10% dans les deux sens en une seule séance). Il faut donc passer des ordres à des cours limités pour se protéger contre ces brusques variations.

Sur un plan fondamental, l'économiste Maurice Allais a démontré que le marché continu était moins efficace que la fixation d'un cours unique. Ce dernier système permet de confronter le maximum d'ordres de vente et d'achat. Or, sur un marché, un prix est d'autant plus représentatif qu'il résulte du plus grand volume de transactions. Le marché continu, en multipliant les confrontations dans la journée, donne une série de cours dont aucun n'a la légitimité du prix unique.

 Le retour dun fixage

Au demeurant, les autorités boursières ont dû revenir en partie en arrière. Pour toutes les valeurs dont le marché est étroit, il a bien fallu convenir que les transactions étaient trop faibles pour coter plusieurs fois dans la journée avec un nombre ridicule de titres échangés. Il y a donc eu un retour au fixage ("fixing" en anglais) pour toute une catégorie de valeurs. Cependant, le système de cotation demeure automatique par ordinateur.

 Des ordres souvent exécutés en plusieursn morceaux

Pour le marché continu assisté par ordinateur, la seule différence avec l'exemple théorique de cotation présenté plus haut est la suivante: les ordres au mieux n'ont plus cours et l'opération que nous avons décrite peut se répéter un grand nombre de fois dans la journée. Par conséquent, elle mettra en présence un moins grand nombre d'ordres.

On aboutit ainsi à un fractionnement des ordres: une demande sur 100 actions Société Générale à 65 pourra fort bien être exécutée au fil de la séance en 20 titres, puis 30, puis 10, puis 40, tous au même cours de 65, mais chacun de ces paquets correspondant à une transaction avec un vendeur différent. Il est aussi possible que 20 titres soient échangés à 65, 30 à 64.80, 10 à 64.75, et 40 de nouveau à 65 puisqu'un ordre limite à l'achat peut être exécuté à un cours inférieur.

Les aberrations de la fragmentation

La fragmentation de l’exécution des ordres aboutit à des absurdités.

Quelques exemples :

- 500 bons de souscription de 5 Euros achetés en 500 fois (!) chaque fois avec des frais de courtage minimum supérieurs au prix de la valeur !

- L'achat de 50 actions exécuté en deux parties le même jour : 48 puis 2 titres avec l'application du courtage minimal.

Le risque de voir fractionner son ordre écarte de nombreux actionnaires du marché. Un ordre important peut être satisfait en plusieurs morceaux d'un faible montant, pour peu que la quotité soit faible.

Ce problème a fini par préoccuper les autorités du marché. Euronext SA a décidé, dans ces cas, de plafonner sa propre commission. Il appartient aux intermédiaires de modifier leur chaîne informatique pour éviter ce genre d'incidents.

 Une séance sur la Boursen informatisée

Les sociétés de Bourse travaillent à partir de leurs "écrans" qui sont des terminaux du système de cotation informatisé. leurs commis introduisent, au fur et à mesure de leur réception, les ordres dans le système. C'est l'ordinateur central qui met en mémoire tous les ordres et les confronte - en effectuant le même travail que celui que nous avons décrit dans l'exemple de la cotation de l'action Ambroise - pour déterminer les cours successifs.

La reproduction d'un écran de cotation fera mieux comprendre ce qui se passe.

Exemple d'écran de cotation

Action Essilor

Variation de la séance -1,03 %

Nombre de titres échangés 7.232

Premier cours 330

 

Dernier cours coté 329.60

Nombre de titres échangés

+ haut de la séance 330

à ce dernier cours 5

+ bas de la séance 327.70

 

5 meilleures demandes

5 meilleures offres

Nombre d’ordres

Prix

Quantités

Nombre d’ordres

Prix

Quantités

2

329.60

49

1

329.70

3

2

328.80

400

2

329.75

168

2

327.70

280

3

329.80

438

1

327.50

48

1

330

17

2

327.10

18

12

330.50

19

On voit que si je veux acheter 100 actions Essilor, il me faudra payer 329.75 Euros, ce qui me permettra d'obtenir les titres correspondant à l'ordre de vente à 329.70 Euros et aux 2 ordres à 329.75 Euros, sur lesquels il restera 71 titres

Si je veux vendre 100 actions, l'état du marché montre qu'il faudra consentir un prix de 328.80 Euros pour obtenir les titres demandés à 329.60 Euros et une partie de ceux à 328.80.

Au fur et à mesure que de nouveaux ordres dégèlent la situation, on verra apparaître de nouvelles limites à la demande, si les cours montent, et à l'offre, s'ils baissent. Si le cours tombe, par exemple, à 327.60 c'est que les ordres à 329.60, 328.80 et 327.70 auront été exécutés ou retirés. Il en apparaîtra à des niveaux comme 327, 326.50 ou 326. Il est probable que les offres au-dessus de 329.70 seront, en même temps, remplacées par des offres plus réalistes à des limites plus basses.

n L'horodatage

Les ordres entrés les premiers dans le système ont priorité sur ceux qui y parviennent après. Cette priorité est constatée par leur horodatage. A partir du moment où votre ordre est dans la machine, il n'est donc pas possible pour un intermédiaire indélicat de le "doubler" en quelque sorte par un ordre qui aurait pour conséquence d'exécuter le vôtre à vos dépens et à son profit. L'horodatage est une sérieuse garantie pour la clientèle. En outre, Euronext SA conserve tous les ordres et toutes les opérations en mémoire avec le nom de l'intermédiaire.

* Les anomalies de la cote

Il peut arriver que le marché d'un titre soit complètement déséquilibré, c'est-à-dire que la contrepartie des offres ou des ventes soit nulle ou presque nulle. Dans ce cas, il ne sera pas possible de coter, mais on affichera un cours indicatif.

Si c'est la demande qui est excessive, il y aura un cours demandé. Si c'est l'offre, on indiquera un cours offert. A la cote, le cours sera suivi des lettres "d" ou "of". Cette procédure permet d'informer le public de la situation du marché d'une valeur et de susciter ainsi une contrepartie éventuelle.

Si le déséquilibre du marché n'est pas total, on procédera à une réduction des offres ou des demandes beaucoup plus sévère que dans le cas des "cours touchés". Par exemple, on servira l'ensemble des demandes dans la proportion d'1 titre pour 5 si la contrepartie à l'offre est insuffisante.

Dans le cas où c'est la demande qui ne parvient pas à absorber une offre importante, les vendeurs ne pourront écouler qu'une partie de leurs titres. Dans les deux cas, les cours inscrits sont suivis de la lettre "r", l’actionnaire comprenant si c'est la demande ou l'offre qui est réduite, selon que la cotation est en hausse ou en baisse par rapport à la séance précédente.

Toutefois, les demandes et offres réduites sont beaucoup plus rares qu'autrefois, car elles sont exclues par le marché informatisé. Elles n'apparaissent que quand Euronext SA cote elle-même un titre en raison d'un fort déséquilibre du marché.

Dans tous ces cas de déséquilibre, c'est en général Euronext SA qui intervient directement en cotant la valeur par l'informatique ou par des moyens classiques. Il y a alors en général un seul cours dans la séance.

 Les suspensions den cotation

Autre anomalie de la cote: l'absence de cotation. C'est ce qui arrive sur des marchés peu animés où ne se manifeste aucun ordre, ni de vente ni d'achat.

C'est aussi ce qui se produit en cas de suspension des cotations. EURONEXT ou la COB, dans certains cas, prennent d'autorité cette mesure chaque fois qu'elles sont avisées de l'imminence d'une opération financière ou d'un événement grave concernant une société.

Le but est de protéger la masse des épargnants en évitant:

- Que, dans une période troublée de la vie d'une entreprise, des personnes disposant d'informations privilégiées puissent en profiter en Bourse.

- Qu'au moment où la situation d'une affaire peut basculer complètement, des actionnaires achètent ou vendent un titre dont la valeur peut être radicalement modifiée.

Aussi respectables soient les intentions des autorités boursières, l'abus de la suspension des cotations est parfois critiqué. Par exemple, au moment de la bataille pour le contrôle de la Providence SA entre la Cie du Midi et le groupe Axa, la cotation des actions Providence SA a été suspendue à plusieurs reprises, si bien que pendant plusieurs mois la valeur n'a été cotée que par intermittence. Les actions Comptoirs des Entrepreneurs n'ont pas été négociées pendant plus de deux ans et trois mois. Il y a là un préjudice certain pour les actionnaires.

 Les catégories den cotation

Devant les dysfonctionnements du marché continu, les autorités boursières ont décidé de classer les valeurs en trois catégories dès 1991. Ce classement a été modifié en 1993.

Il y a aujourd'hui 4 catégories :

• CA : c'est la catégorie "Continu A" qui rassemble les valeurs les plus actives de la cote, c'est-à-dire les valeurs phares, éligibles au SRD, plus quelques unes du second et du nouveau marché, ainsi que les emprunts les plus négociés.

• CB : la catégorie "Continu B" concerne les valeurs du premier marché qui ne figurent pas dans le continu A, les titres du second et du nouveau marché et les obligations les plus traités après les valeurs classées en "C A".

La différence entre ces deux catégories ne concerne que les écarts de cours autorisés (voir plus bas). Le système utilisé est identique.

• FA : le "Fixage A", baptisé plus sympathiquement "Formule A" par analogie avec les courses d'automobiles, est la catégorie la plus importante. La majorité des titres du second, du nouveau marché et la plus grande partie des obligations y figurent. Le système de cotation est ici le fixage. Deux fois par jour, tous les ordres de vente et d'achat entrés en machines sont confrontés pour permettre d'établir un cours et de négocier le maximum de titres.

• FB : cette catégorie "Fixage B" coïncide avec le marché libre. Il y a ici un seul fixage par jour, quand bien même quelques valeurs de ce marché sont plus actives que certains titres de la cote officielle.

 Les écarts den cours

Toujours dans le souci de protéger l'actionnaire, EURONEXT limite en règle générale les écarts de cours sur le marché. Elle veut éviter qu'un déséquilibre accidentel des offres et des demandes n'entraîne la fixation éphémère d'un cours aberrant aux dépens des épargnants qui auraient acheté ou vendu ce jour-là, ou que la cote s'effondre un jour de krach.

- Pour le "Continu A", le décalage maximum de cours est de 10% par rapport à la dernière cotation de la veille. Si l'état du marché conduit à dépasser ce seuil (à la baisse ou à la hausse), EURONEXT réserve la cotation et inscrit un cours indicatif en variation de 10%.

Après un premier écart de 10%, des écarts de 5%, par rapport au niveau précédent, qui peut être le cours indicatif, sont autorisés sans que la variation de la journée puisse dépasser 21,2% à la hausse ou 18,75 % à la baisse.

- Pour le "Continu B", le premier seuil de variation est de 5% et les écarts suivants peuvent atteindre 2,5%, mais le maximum toléré dans la séance est de 10,15% à la hausse et de 9,6% à la baisse.

- En "Formule A", les variations autorisées sont de 5% pour la première cotation et d'autant pour la seconde, ce qui donne un écart de l'ordre de 10% dans la séance (exactement 10,25% à la hausse et de 9,75% à la baisse).

- En "F B", où il y a une seule cotation, on peut effectuer un écart de 10 %.

Bien entendu, pour toutes les catégories, quand les seuils autorisés sont dépassés, les autorités boursières réservent la cotation, à l'ouverture ou au premier fixage, et peuvent afficher, en fin de journée, un cours offert ou demandé si le marché n'a toujours pas pu s'équilibrer au fil de la séance.

Toutefois, pour faire face à toutes les situations, les autorités boursières peuvent déroger à ces règles et autoriser une variation supérieure à 20% dès la première cotation.

 Les spécialistes et les contratsn d'animation

Malgré les dernières réformes, le drame du marché continu demeure avec un double aspect :

- des écarts de cours souvent brutaux et qui ne sont pas justifiés par l'échange d'un nombre de titres significatifs;

- la fragmentation de l'exécution des ordres.

En effet, la machine déclenche une cotation dès qu'elle peut marier un d'ordre d'achat avec un ordre de vente ou même un ordre entier avec une partie d'ordre. Voilà qui explique les aberrations constatées par les actionnaires et, en partie, le manque de liquidités que l'on déplore sur de nombreuses valeurs.

Autrefois, les commis examinaient le marché du titre qu'ils avaient à coter pour voir si des transactions et un cours significatif pouvaient apparaître. Sur les petits marchés, ils n'hésitaient pas alors à différer la cotation jusqu'au moment où leur carnet était suffisamment rempli. Ils déclaraient alors "je vais enfin pouvoir coter". Cette intervention humaine pouvait permettre des manœuvres regrettables mais évitait souvent des absurdités.

Ce système fonctionnait car chaque valeur était attribuée à un agent de change qui était son "spécialiste". Le naufrage des anciennes charges a provoqué la disparition des spécialistes.

Il faut donc les ressusciter sous une forme moderne. EURONEXT s'emploie à créer des contrats d'animation (qui rappellent les contrats de liquidité qui existaient naguère au second marché). Une société de Bourse s'engage à assurer une certaine contrepartie sur un titre dont elle a la responsabilité.

Il faut bien comprendre l'esprit de ces contreparties. Il ne s'agit pas de stopper une baisse ou de freiner une hausse justifiée par le mouvement général de la Bourse ou par des facteurs nouveaux propres à la société, mais simplement d'éviter des à-coups provoqués par les désordres de l'offre et de la demande.

Il convient aussi de distinguer la contrepartie des contrats d'animation de celle de blocs, qui porte sur de grandes quantités de titres et n'intéresse que les investisseurs institutionnels.

Le contrat d'animation contient aussi, de la part de la société de Bourse, des engagements concernant une bonne information sur la société.

 Un marché à deuxn vitesses

Grâce à la persuasion des autorités boursières, les contrats d'animation se sont largement développés bien que les sociétés répugnent souvent à rémunérer l'intermédiaire chargé de ce travail, ce qui représente pour elles des frais supplémentaires. Il existe des contrats sur un bon nombre d'actions du second et du nouveau marché, ainsi que, ce qui est important, sur de grands emprunts comme ceux de la Poste, de France Télécom, des SDR...

On est arrivé ainsi à un marché à deux vitesses.

Le premier constitué, d'une part, des grandes valeurs et, d'autre part, des titres pour lesquels des contrats d'animation donnent l'assurance à l'épargnant qu'il ne sera pas "arnaqué" par des écarts de cours injustifiés ou des frais de bourse prohibitifs.

Le second, où il faut s'aventurer avec prudence, comprend toutes les autres valeurs, dites moyennes.

Un signe distinctif indique les titres qui font l'objet d'un contrat d'animation.

 

 


Comment choisir les valeurs

Le choix d'une valeur en Bourse relève-t-il de critères scientifiques ou est-il d'abord affaire d'inspiration ?

En d'autres termes, faut-il s'en remettre surtout à l'analyse fouillée des bilans et des comptes ou miser plutôt sur son flair et son expérience ?

Les avis sont partagés, ce qui se comprend, dans la mesure où les facteurs à l'origine des variations de cours sont multiples.

Aussi n'entendons-nous pas trancher le débat. Notre propos est bien davantage de l'éclairer, en insistant sur la nécessité pour l’actionnaire individuel d'examiner les placements sous l'angle le plus large.

Il serait tout aussi dangereux pour lui de mépriser l'analyse financière, même si elle n'explique pas tout, que d'oublier le côté souvent émotionnel de la Bourse, où les facteurs psychologiques jouent un rôle éminent.

Puis-je acheter (ou vendre) cette valeur ? Est-ce le moment d'acheter (ou de vendre) ? C'est à ces questions simples que doit répondre l'actionnaire.

Pour cela, il lui faudra d'abord examiner la société considérée sous un triple aspect: économique, financier et boursier.

Ensuite, indépendamment de la qualité de la valeur, il devra se déterminer en fonction du climat général, tout en respectant certains principes, variables selon son tempérament et l'importance de son portefeuille.

* Un préalable : situer l'entreprise dans son cadre économique

Etudier les performances financières d'une entreprise n'aurait pas de sens si l'on ne situait pas l'affaire à l'intérieur du cadre politique, économique et social où elle officie. Il est des secteurs en expansion, d'autres en perte de vitesse; certains sont sensibles aux cycles économiques, d'autres pas. Tous ne dépendent pas au même degré du prix des matières premières et de l'énergie, des taux de change ou des décisions des pouvoirs publics…

Vient ensuite l'étude économique de l'entreprise elle-même, sa place sur le marché, l'importance de ses moyens de production, la part de ses intérêts à l'étranger, la diversification de ses activités, le poids des dépenses de recherche ou des investissements… Ce sont là autant d'éléments qu'il est utile de connaître, car ils conditionnent en partie l'évolution d'une affaire.

A cela s'ajoute le "coefficient personnel". S'il est difficile, bien sûr, de juger de la valeur des dirigeants d'entreprises, nul doute pourtant qu'il s'agit bien d'un critère prioritaire dans bien des cas. En achetant Lagardère Groupe, Valeo ou Sagem, on fait confiance à Jean Luc Lagardère, Noël Goutard ou Pierre Faure.

Reste un point à ne pas oublier: la répartition du capital, qui permet de savoir dans quelle mesure la société est contrôlée par un ou plusieurs groupes d'actionnaires significatifs.

* L'analyse financière : quels critères retenir ?

Il est utile de rappeler quels sont les principaux instruments de mesure pouvant être retenus pour apprécier la situation financière d'une entreprise.

Les sociétés mettent à la disposition du public des documents de plus en plus complets, ce qui facilite le travail d'analyse: bilan, compte de résultat, engagements hors bilan, tableau d'emploi des bénéfices... Il faut simplement veiller à éliminer, lorsque ce n'est pas déjà fait, les éléments de nature exceptionnelle, qui peuvent fausser les comptes d'une entreprise et masquer ses vrais résultats. Il faut aussi utiliser, bien entendu, les comptes consolidés, c'est-à-dire les comptes des groupes à la tête desquels se trouvent les sociétés proprement dites, qui seuls donnent une idée exacte de la vie d'une affaire contrôlant d'importantes filiales.

A partir de là, on peut procéder à l'examen des sociétés, à l'aide notamment de divers ratios. On appelle "ratio" des rapports entre des grandeurs caractéristiques extraites de la comptabilité.

Cela sous quatre angles principaux:

* Activité

On s'attachera ici à suivre non seulement l'évolution du chiffre d'affaires, mais aussi celle du carnet de commandes et celle des stocks.

Le ratio de rotation des stocks est très instructif, mais doit être manié avec précaution en raison des grandes variations selon les secteurs et les saisons.

                                                Rotation des stocks =        Stocks        

                                                                                   Chiffre d'affaires

 

* Sécurité et indépendance

Le coefficient de liquidités montre si la société a un fond de roulement suffisant pour couvrir ses dettes à court terme, c'est-à-dire son aptitude à faire face aux dettes exigibles. Il doit être en principe supérieur à 1.

Le ratio d'endettement à terme est un autre élément clé. Il met en évidence les rapports entre les diverses sources de financement. Plus les dettes sont importantes, moins la société est indépendante financièrement, et plus elle court le risque de tomber sous la coupe de ses créanciers. L'endettement net est calculé par la différence entre les dettes financières et la trésorerie (réalisable et disponible). Bien entendu, si la trésorerie est supérieure aux dettes, il n'y a pas lieu de calculer de ratio, la trésorerie nette étant positive.

Le ratio de solvabilité indique la proportion des deux sources de capitaux, capitaux propres et capitaux empruntés dans le financement de l'entreprise:

De manière plus dynamique, on peut retenir le rapport entre l’endettement net et le " cash flow ", qui donne la capacité que l’entreprise aurait à rembourser ses dettes si elle y consacrait toutes ses ressources. Il s’exprime en nombre d’années. On dira, par exemple, que l’endettement de telle société représente 4,3 années de " cash flow ".

* Valeur des actifs

Cette notion n'a qu'un intérêt relatif pour une société poursuivant ses activités, mais elle permet de mesurer les risques encourus en cas de liquidation et surtout les chances de plus-values ou de moins-values en cas d'absorption ou d'OPA.

Malheureusement, il y a en général un écart important entre la situation nette comptable au bilan et la valeur réelle d'une entreprise, dans la mesure notamment où les immobilisations figurent dans les comptes à leur prix de revient, sans qu'il soit tenu compte de la dépréciation monétaire, et / ou des éléments incorporels, comme les marques, qui sont en général ignorées dans les bilans, alors qu’elles revêtent une importance grandissante dans l’économie moderne..

* Rentabilité

Un premier ratio concerne la rentabilité financière des fonds propres. Ce ratio, difficile à utiliser sur une longue durée en raison de l'effet déformant de l'inflation, a retrouvé aujourd'hui toute sa signification grâce à plusieurs années de relative stabilité monétaire.

On se sert plus couramment d'autres notions:

La marge d'exploitation qui est le rapport entre le Bénéfice d'exploitation et le Chiffre d'affaires;

Le rapport entre la marge brute d'autofinancement ou cash flow (qui correspond au total des sommes pouvant être conservées dans l'entreprise pour assurer son autofinancement: bénéfice net + amortissements + provisions ne correspondant pas à des charges) et le chiffre d'affaires.

Bien entendu, pour être pleinement significatifs, les ratios obtenus doivent être comparés avec ceux des années précédentes et avec ceux des sociétés travaillant dans les mêmes secteurs.

* Les ratios boursiers : rendement et cours /bénéfice

L'examen boursier de la valeur est le complément indispensable de l'analyse financière. Quels éléments l'investisseur prendra-t-il en considération ? L'évolution des cours bien sûr, mais aussi deux ratios fondamentaux, qui ont le mérite d'être totalement objectifs: le rendement et le rapport cours / bénéfice.

* Le rendement d'une action

Exprimé en pourcentage, il marque l'importance de la rémunération de l'action comparée à l'appréciation de sa valeur en Bourse. Un rendement faible peut indiquer une cote de faveur ou bien un gonflement des cours, ou encore des résultats médiocres. Un rendement très élevé peut signifier que l'action n'est pas appréciée à sa valeur ou, au contraire, présente un risque élevé, la pérennité du dividende n'étant pas assurée.

Mais il faut considérer qu'une affaire accroissant régulièrement son dividende et ayant de bonnes perspectives de croissance doit normalement rapporter moins qu'une société dont la répartition est stable ou a fortiori dont le futur dividende apparaît menacé. De même, on exige en principe un rendement supérieur d'une société qui distribue l'intégralité de son bénéfice ou presque, car elle n'a pas de réserve disponible pour les mauvaises années.

* Le rapport cours / bénéfice

Celui-ci, plus connu de l'analyste sous sa dénomination anglaise de price earning ratio (PER), ou sous sa dénomination officielle de coefficient de capitalisation des résultats (CCR) s'obtient en divisant le cours du titre par le bénéfice par action. On parle aussi de multiple ou plus simplement de ratio d'une valeur. Ce rapport indique combien de fois le bénéfice est contenu dans le cours. Plus ce rapport est grand, plus la Bourse traite favorablement la société.

Naturellement, les affaires en expansion rapide et à forte rentabilité, celles que l'on désigne souvent sous le nom " valeurs de croissance " ont, pour la plupart, des multiples élevés (une vingtaine de fois, parfois même davantage), l'investisseur tablant sur une augmentation des bénéfices dans les années à venir.

Exemple: : au cours de 126 Euros, c’est à dire de 826 F, Carrefour a un ratio de 37 fois sur la base d'un bénéfice par action prévu de 22,30 F pour 2000. On dit aussi que la valeur capitalise 37 fois son bénéfice.

Supposons maintenant que le taux de croissance prévu pour 2001 soit de 12%. Cela donne un bénéfice estimé de 25 F; on peut alors dire que la société capitalise 33 fois son bénéfice estimé de 2001.

Evidemment, autant le rapport cours / bénéfice de l'année écoulée, voire de celle en cours pour certaines sociétés, est une notion précise, autant le ratio estimé de l'exercice suivant repose sur une hypothèse qui, selon les cas, se confirmera ou non. La Bourse sanctionnera aussitôt toute erreur de prévision. C'est pourquoi les valeurs à ratio élevé, tout en étant les fleurons de la cote, sont aussi des titres plus vulnérables que les autres, le moindre incident de parcours se répercutant brutalement dans les cours.

L'intérêt du ratio cours bénéficie est également limité par la nature toujours un peu aléatoire et très sensible à des éléments marginaux de ce résultat net. Des provisions dont la nécessité peut être discutable, un écart dans les facturations, un accident dans une filiale, sans parler des changements de normes comptables, peuvent modifier assez fortement le bénéfice final, dans un sens ou un autre, et, par conséquent, le ratio, sans que la valeur intrinsèque de la société ait été sensiblement affectée.

* Autres ratios

C'est pourquoi on réalise d'autres ratios , tel que les rapports du cours au bénéfice courant, au bénéfice d'exploitation voire aussi au "cash flow".

* La valeur " à casser"

Outre le rendement et le rapport cours / bénéfice, un dernier élément est parfois pris en compte dans l'examen boursier d'une affaire. Il s'agit de la comparaison entre l'actif net au bilan et la capitalisation boursière ou, mieux, entre la valeur réelle des actifs de l'affaire et cette même capitalisation boursière.

Une affaire est dite dépréciée ou sous-estimée quand le cours est inférieur à la valeur liquidative et a fortiori à l'actif net au bilan ; c'est souvent le cas pour les sociétés connaissant des difficultés financières ou ayant une rentabilité insuffisante.

La notion de valeur à casser ou de valeur réelle est surtout utilisée pour les sociétés dont l'appréciation boursière est fondée davantage sur l'actif que sur les résultats: sociétés immobilières, sociétés de portefeuille, voire compagnies pétrolières, dont les analystes financiers prennent souvent en compte la valeur des réserves de pétrole et de gaz naturel en terre.

Le délai de recouvrement

Le rapport cours / bénéfice a l'inconvénient de ne prendre en compte ni la croissance escomptée des profits, ni le taux d'intérêt en vigueur. Mis au point par Rainsy Sam, le délai de recouvrement permet de corriger ces deux faiblesses.

Le ratio classique dit combien de fois le cours d'une action contient son bénéfice. Le délai de recouvrement dit en combien d'années les bénéfices dégagés permettent de récupérer son prix d'achat.

Cela suppose que l'on choisisse une hypothèse d'évolution (qui est, en général, de progression) des bénéfices et que l'on actualise ses profits futurs à l'aide du taux d'intérêt en vigueur.

Exemple : une valeur cote 100 avec un bénéfice par action de 5, son rapport cours / bénéfice est donc de 20, ce qui paraît cher. Si on pense que son bénéfice va progresser de 15 % par an, et que le taux d'intérêt est de 7 %, on peut calculer que le délai de recouvrement est d'un peu plus de 12 ans avec un taux d'intérêt de 7 %, ce qui est beaucoup plus raisonnable.

On pourrait calculer aussi que, si le taux d'intérêt baisse, le délai de recouvrement diminue très vite avec une hypothèse de croissance inchangée.

Le défaut du délai de recouvrement est, évidemment, qu'il est difficile de prévoir l'évolution des bénéfices sur une assez longue période. Une erreur dans ce domaine est grave. Mais, il est tout aussi dangereux d'attacher trop d'importance au rapport cours / bénéfice dans le cas où les résultats chutent l'année suivante.

Le délai de recouvrement a de grands avantages.

• Le plus évident est de prendre en compte la croissance éventuelle des bénéfices et de permettre de comparer des sociétés dont les perspectives de profits sont différentes.

• En intégrant le taux d'intérêt, cette méthode permet de comparer les marchés de différents pays où les taux sont différents. Il est en effet normal que les rapports cours / bénéfice soient plus élevés là où le loyer de l'argent est plus bas.

• Son utilisation permet de se faire une idée de la validité des hypothèses sur lesquelles repose le cours d'une valeur. Si, pour que le délai de recouvrement soit raisonnable (10 à 14 années), il faut que la croissance des bénéfices atteigne 20 % par an en moyenne, on peut se demander si le prix actuel est réaliste. Car, sauf brillantes exceptions, les rythmes de progression durable de 20 % sont rares, en tout cas dans l’ancienne économie.

 

 


L'art de prendre position en Bourse

Il y a deux manières d'opérer en Bourse: mettre des titres en portefeuille, avec l'intention de les conserver un certain temps, ou essayer de réaliser des "différences" dans des délais plus rapides sur les actions ou sur le marché à terme conditionnel constitué par les options. Cette seconde stratégie est plus spéculative.

* La mise en portefeuille

La première manière (la mise de titres en portefeuille) est très facile à effectuer :

- Le dénouement de l'opération est immédiat. Nous avons vu précédemment, à propos de l'exécution des ordres, dans quels délais très brefs les titres achetés sont livrés, c'est-à-dire, entrent en portefeuille.

            * Comment utiliser le SRD

Le SRD (service de règlement différé) a supplanté le règlement mensuel le 25 septembre 2000.

Concrètement, qu’est ce que ça change ?

A l’achat :

Votre intermédiaire transmet votre ordre d’achat au négociateur qui achète les titres au comptant : le négociateur paie le vendeur et est livré simultanément par ce dernier. Le négociateur se substitue donc à vous jusqu’à la fin du mois en avançant le montant du règlement.

Comme avant sur le RM, vous ne payez et n’êtes livré que le dernier jour de Bourse du mois, date à laquelle vous devenez propriétaire des titres.

A la vente :

Votre intermédiaire transmet votre ordre de vente au négociateur qui vend les titres sur le marché au comptant : le négociateur livre les titres à l’acheteur et est simultanément payé par ce dernier. Le négociateur se substitue donc à vous jusqu’à la fin du mois en avançant les titres.

Comme avant sur le RM, vous n’êtes payé et ne livrez vos titres que le dernier jour du mois boursier.

Ces services donnent lieu à une commission. Comme hier sur l’ensemble des commissions perçues par les intermédiaires, cette tarification est libre et affichée par les intermédiaires.

Attention : la liquidation intervient 5 jours avant la fin du mois calendaire et non plus 6 jours de Bourse avant la fin du mois calendaire comme sur le RM.

Quelles sont les valeurs éligibles au SRD ?

Le SRD n’est pas limité à des valeurs inscrites sur un marché mais peut être utilisé sur un ensemble de valeurs dès lors que celles-ci remplissent des critères de taille et de liquidité.

Pour être éligible au SRD, une valeur doit répondre à l’un des deux critères suivants :

  • appartenance à l’indice SBF 120
  • 1 milliard d’Euros de capitalisation boursière et 1 million d’Euros échangés quotidiennement. Selon ces critères, des valeurs françaises et étrangères cotées en continu au premier, au second ou au nouveau marché, sont aujourd’hui éligibles au SRD. La liste est disponible sur Internet : http://srd.bourse-de-paris.fr

* La liquidation et les reports

Pour faciliter les opérations de liquidation et de report, Euronext (ex ParisBourse SBF) fixe un cours conventionnel, dit cours de compensation.

Ce cours est très voisin du cours d'ouverture fixé le jour de la liquidation. C'est lui qui sert de base au calcul de vos gains et de vos pertes en liquidation. Les reports à payer sont également établis en appliquant le taux fixé au cours de compensation.

Le report n'est possible que par l'intervention d'un tiers, que l'on appelle le reporteur. Celui-ci accepte d'acheter les titres à ma place pour me les recéder à la liquidation suivante si je suis acheteur. Bien entendu, il ne rend ce service aux acheteurs à terme (les reportés) que moyennant une rémunération des capitaux qu'il immobilise. Cette rémunération est appelée le taux des reports.

Ce taux d'intérêt, en général proche du loyer de l'argent à un mois sur le marché monétaire, varie selon l'équilibre entre l'offre de capitaux pour financer les reports et la demande représentée par l'ensemble des engagements à terme reportés. Euronext a mis en place un marché informatisé des reports qui sert également de marché de prêts de titres. De ce fait, la position de place (voir ci-dessous) n’est plus publiée

Malheureusement, le régime fiscal du report rend ce "placement" peu avantageux : le produit de l'argent mis en report est soumis à un prélèvement libératoire de l'ordre de 45% ou réintégré dans le revenu imposable. Cette amputation très lourde fait que seules les personnes résidant à l'étranger et non imposables en France, ou celles qui sont soumises à un taux d'imposition faible, peuvent avoir intérêt à proposer des capitaux pour les reports

Pour chaque valeur, le report est calculé en général en appliquant au cours de compensation le taux de l'argent pour les reports déterminé par Euronext.

Les frais et impôts alourdissent le coût des reports pour l'acheteur. Ils représentent environ 6% du montant de l'opération sur un an.

Il peut arriver que certaines valeurs soient reportées à un taux préférentiel. C'est le cas quand il existe un grand nombre de vendeurs sur le marché. Il peut même n'y avoir aucun report à payer (mais seulement des frais), si le nombre des actions reportées à l'achat et à la vente s'équilibre exactement. On parle de report au pair.

Enfin, dans l'hypothèse où il y a plus d'actions à la vente qu'à l'achat, ce sont les vendeurs qui devront payer un taux d'intérêt. Il faut en effet que des détenteurs de titres acceptent de prêter leurs actions aux vendeurs, ce qu'ils ne font évidemment que moyennant rémunération. Cette rémunération payée par le vendeur reporté s'appelle un déport. C'est pourquoi on dit parfois "se faire déporter" au lieu de "se faire reporter" quand il s'agit d'un vendeur.

Dans la majorité des cas cependant, c'est l'acheteur à terme qui paye le report, ce qui permet au vendeur à découvert d'encaisser cette somme. En revanche, quand il y a déport, c'est l'acheteur qui bénéficie alors de l'intérêt versé par le vendeur.

* Disparition de la position de place

L'ensemble des actions dont l'achat est reporté constitue la position acheteur en liquidation. Les titres reportés à la vente forment la position vendeur. Chaque mois, cette position de place était publiée par Euronext. La réforme des reports, qui mélangeait dans un seul marché les opérations liées au défunt règlement mensuel et les prêts de titres, a vidé en effet la position de place de son contenu. Il s'agissait pourtant d'une indication précieuse pour prendre position en Bourse

Une position acheteur importante signifie qu’une valeur exerce un certain attrait. Mais la situation peut se renverser très vite, car les nombreux opérateurs engagés, souvent à la recherche d’un gain rapide, s’empresseront de prendre leur bénéfice à la première occasion. C’est pourquoi on peut dire que les acheteurs sont des vendeurs en puissance.

De même, il peut y avoir des renversements brutaux sur les marchés dominés par une forte position vendeur. On parle alors de marché survendu. En effet, les vendeurs à découvert prennent peur si le titre qu'ils ont attaqué se met à remonter. Ils savent qu'ils doivent se procurer à tout prix la valeur qu'ils se sont engagés à livrer. On dit alors que "les vendeurs courent après le papier".

A la limite, un "corner" peut se produire. Il y a corner chaque fois que le marché demande une quantité d'actions d'une société supérieure au nombre de titres existants ou, cas plus fréquent, supérieure au nombre de titres susceptibles d'être offerts en Bourse. En cas de corner, les vendeurs à découvert sont "étranglés". Ils ne peuvent trouver les titres nécessaires qu'en payant des cours très élevés.

Le corner pur est rare, mais les situations qui s'en rapprochent sont relativement fréquentes. C'est pourquoi la vente à découvert reste une opération risquée qui doit être conduite avec beaucoup de doigté et en surveillant quotidiennement le marché de la valeur vendue.

Un exemple fera mesurer ce risque de la vente à découvert. Si je vends un titre qui vaut 100 € et que, pour une raison imprévue, il s'envole à 1.000 €, j'aurai perdu, par titre, dix fois la somme sur laquelle je m'étais engagé. Dans le cas de l'achat, la perte maximale est limitée au montant de l'engagement, cas limite qui peut arriver si la valeur du titre acheté tombe à zéro.

A qui appartient le coupon ?

Que se passe-t-il quand vous vendez ou achetez à terme des valeurs sur lesquelles un coupon est détaché avant la liquidation? Dans le cas d'un dividende, vous serez crédité si vous êtes acheteur et débité si vous êtes vendeur. Autrement dit, vous devrez le jour de la liquidation faire abstraction du montant du coupon pour déterminer si vous êtes gagnant ou perdant, ce qui est logique. Il en est de même pour les coupons de droit d'attribution ou de souscription, encore que, de plus en plus souvent, Euronext prévoit la livraison pure et simple des droits en liquidation (au lieu de créditer simplement les acheteurs), ce qui rend plus délicate la position des vendeurs à découvert.

* Taux de couverture à terme

Nous avons souligné qu'un des attraits du SRD était de permettre de prendre position à la baisse ou à la hausse sans jamais avoir besoin de posséder physiquement les titres sur lesquels on joue. Du coup, il est possible aussi d'opérer sur des sommes plus importantes que celles que l'on est effectivement capable de mettre en jeu. Il y a là le véritable "effet de levier" du SRD dont nous avons parlé plus haut.

Avec un capital de 1.000 €, je peux, par exemple, me porter sur un titre pour une somme de 4.000 €. Si ce titre monte de 25%, j'aurai gagné 1.000 €. Ma mise aura été doublée pour une hausse d'un quart seulement.

Ce mécanisme multiplicateur pourrait toutefois se révéler dangereux. A la limite, des opérateurs qui s'engageraient à terme à la légère se révéleraient incapables de faire face à leurs engagements. C'est pourquoi la réglementation du marché exige que toute opération à terme soit garantie par le dépôt préalable d'une couverture.

Cette couverture; peut être constituée par une somme en espèces, des bons du trésor, de l'or ou des actions. Voici quels sont actuellement les taux de couverture:

Les différents taux de couverture

Moyens

En pourcentage de la position

Couverture en espèces ou bons du Trésor

20%

Couverture en rentes françaises, obligations françaises et or

25%

Couverture en actions

40%

Tous les titres qui constituent les couvertures sont évalués uniformément à 100% de leur valeur boursière. Au cas où cette valeur fléchirait, votre intermédiaire vous demandera d'ajuster votre couverture ou de réduire votre position.

Bien qu'il n'ait pas été changé depuis une vingtaine d'années, le taux de couverture n'est pas figé. Les autorités boursières le modifient, soit en l'abaissant, soit en le relevant, selon qu'elles désirent faciliter les opérations à terme ou, au contraire, freiner un emballement spéculatif du marché.

Il existe un précédent resté fameux dans l'histoire de la Bourse. En 1974, devant le gonflement inquiétant des achats à terme sur la fameuse Rente Pinay 41/2% 1973, la Chambre syndicale des agents de change exigea une couverture supplémentaire de 20% pour des opérations à terme sur cette valeur. Beaucoup de spéculateurs, incapables d'ajuster leur couverture, durent se résoudre à diminuer leurs positions sur la Rente Pinay. Quand l'effervescence sur la valeur se calma, fin 1975, la couverture fut ramenée à son taux normal.

Il y a quelques années, en raison d'une position acheteur très élevée par rapport au capital de ces deux sociétés, les couvertures ont été relevées sur Ingenico et Scoa.

En pratique, nous vous conseillons de ne jamais vous engager au maximum des possibilités offertes par la couverture. Vous risqueriez en effet de manquer de munitions pour vous assurer une liberté de manœuvre qui pourrait se révéler précieuse pour vous dégager au mieux si une opération tournait mal.

* Les comptes de liquidation

A chaque liquidation votre intermédiaire établira votre compte; il sera créditeur si vos opérations ont été heureuses, ou débiteur dans le cas contraire.

Attention aux soldes débiteurs si vous faites reporter votre position ! L'intermédiaire vous débitera en effet de la différence entre le cours d'achat de vos titres et leurs cours de compensation si celui-ci est inférieur. Vous devrez payer cet écart plus les frais, même si la valeur sur laquelle vous avez misé se reprend brillamment à la liquidation suivante. Pour une vente, le mécanisme est identique, mais votre solde sera débiteur si le cours de compensation est supérieur à votre cours de vente.

La concurrence des contrats sur indice.

Les contrats sur indice et, accessoirement, les options sur indices font la tendance. En outre, une grande partie des opérations se concentrent sur les valeurs de l'indice CAC 40 et sont liées à des interventions sur les contrats à terme ou les options qui portent sur cet indice : il s'agit d'arbitrages ou d'opérations de couverture.

 

 


Comment gérer son portefeuille ?

L’actionnaire, surtout s'il débute à la Bourse, doit s'entourer de toutes les garanties possibles, et l'analyse économique, financière et boursière des valeurs est là pour lui donner d'utiles éléments de réflexion. Mais quelles précautions prendre quand on sait que les cours n'obéissent pas forcément, surtout à court terme, à des données objectives ?

Le marché est comme un être vivant, enclin à de brusques accès de dépression ou à des poussées d'enthousiasme, obéissant à des modes qui le conduisent à commettre des excès dans un sens ou dans l'autre. En la matière, le flair et l'expérience comptent beaucoup; acheter une excellente valeur peut se révéler désastreux si le moment est mal choisi…

Il faut donc prendre garde au fait que la Bourse est très sensible aux événements extérieurs, qu'ils soient d'ordre politique, économique, financier ou monétaire. Le rôle des facteurs techniques ne doit pas non plus être négligé: une forte position acheteur à terme sur une valeur la rend vulnérable; l'étroitesse des échanges sur un titre amplifie les écarts de cours; un brusque gonflement des volumes d’échange peut être l'annonce d'un retournement de tendance...

* Constituer et gérer son portefeuille

Cela s'apprend avec le temps et la pratique. Il est prudent toutefois, dès le début, de respecter certains principes de gestion, grâce auxquels l’actionnaire évitera les risques inutiles.

* Bien définir ses objectifs de placement

Sachez au préalable exactement ce que vous voulez. En fonction de votre âge, de votre situation familiale, professionnelle et de vos goûts personnels, vous mettrez en avant le critère de la sécurité, du rendement ou de la recherche de la plus-value en capital et composerez votre portefeuille en fonction de l'objectif retenu.

Ne soyez pas trop exclusif pour autant. La Bourse offre l'éventail de placements le plus large qui soit. Il faut en profiter en n’oubliant jamais que le risque est à la mesure des perspectives de gain.

* Chercher à diversifier son portefeuille

La diversification est une bonne garantie contre les aléas de la conjoncture. Un portefeuille équilibré doit comprendre à la fois des actions et des obligations, leur part respective variant selon les circonstances. Il doit aussi être largement ouvert sur les valeurs internationales, en prenant garde tout autant à la qualité des sociétés qu’à celle des monnaies, sauf pour les valeurs de la zone Euro.

Tout le problème consiste à éviter à la fois une trop grande dispersion, qui rend difficile la surveillance des placements, et une trop grande concentration, qui met le portefeuille à la merci d'un grave accident sur une valeur ou un secteur.

* Surveiller périodiquement les cours

Autre règle à respecter: un portefeuille n'est pas composé pour l'éternité. Il doit être régulièrement surveillé et remanié au besoin selon la conjoncture. Il n'y a plus à notre époque de valeurs "de père de famille" sur lesquelles on puisse se reposer. Une gestion n'est efficace que si elle est active et que l’on n'hésite pas à procéder aux arbitrages nécessaires quitte à changer jusqu’à l'orientation même du portefeuille, en passant des actions aux emprunts ou encore des valeurs françaises aux valeurs étrangères si les circonstances l'exigent.

Suivez enfin quelques principes inspirés par le bon sens, mais que trop d'actionnaires tendent malheureusement à oublier.

* Savoir prendre son bénéfice

Vous gagnerez si vous savez vendre vos titres à temps, soit en prenant votre bénéfice après une forte hausse sans attendre un retournement de tendance, soit en cédant, même à perte, les valeurs qui vous ont gravement déçu.

En la matière, l'entêtement est le pire des maux.

Attention aux moyennes en baisse : renforcer un poste pour diminuer son prix de revient en achetant lorsque les cours ont fléchi est dangereux quand il s'agit d'une affaire en situation difficile.

* Ne pas s'engager au-delà de ses moyens

Prenez votre temps. Rien ne vous contraint à être totalement investi à tout moment. Il est bon au contraire de garder quelques disponibilités pour saisir les occasions qui peuvent se présenter.

Aujourd’hui, entrer en Bourse exige un minimum de capitaux: quelques milliers d’euro permettent de jouer sur 3 ou 4 valeurs. Un montant de 50.000 € ouvre la voie à un portefeuille un peu plus diversifié.

Il a été démontré depuis de longues années que l’on pouvait gagner de l’argent en Bourse "sur la distance" par une gestion rigoureuse et active sans remettre trop fréquemment en cause les choix effectués par des reventes et des arbitrages incessants et sans faire appel à des techniques compliquées.

* Protéger son portefeuille

Quand une bourrasque menace la Bourse, il n'est pas nécessaire de tout vendre. Certaines techniques permettent de protéger son portefeuille en attendant la fin de la tempête.

Que faire quand on a l'impression que la Bourse peut chuter fortement, mais de manière sans doute provisoire ? Faut-il alors vendre des valeurs dans lesquelles on a confiance avec l'espoir peut-être illusoire de les racheter moins cher ? Ou bien est-il préférable de ne pas bouger, quitte à enregistrer des pertes cuisantes ?

Vendre et racheter n'est évidemment pas la meilleure solution. Un aller et retour peut coûter 4 % de frais et, pour peu que l'on ait affaire à des marchés étroits, les transactions risquent de ne pas s'opérer aux meilleurs cours. La gesticulation en Bourse ne rapporte en général véritablement qu'aux intermédiaires.

* La fausse vente à découvert

On sait que les spéculateurs n'hésitent pas à vendre à découvert des actions qu'ils ne possèdent pas dans la perspective de les racheter en baisse pour encaisser la différence. Cette opération est risquée. Effectuée sur des valeurs détenues en portefeuille, elle devient de tout repos.

Un exemple : j'ai 100 Michelin en portefeuille que je tiens à garder, car j'ai confiance en l'affaire. Dans la perspective d'un trou d'air, je vends cependant, grâce au SRD, 100 Michelin à 35 €.

Si la valeur tombe à 30, je procède comme un vulgaire vendeur à découvert. Je rachète à ce prix, j'encaisse la différence de 5 € (moins les frais) et j'ai ainsi amorti largement la dévalorisation de mon portefeuille dont j'attends de toute manière une bonne performance à long terme. Si je m'étais trompé et que Michelin se fût envolé à 40, j'en aurais été quitte pour abandonner mes actions à 35, exactement comme si j'avais succombé à la peur avant une échéance angoissante pour la Bourse.

Mon opération ne sera perdante que si Michelin ne fluctue guère. Je devrai déboucler ma vente à découvert fictive en léger gain ou légère perte selon le cours exact. Il me faudra surtout supporter les frais.

Cette technique de la fausse vente à découvert peut être utilisée sur tous les titres en portefeuille, à condition qu'ils fassent partie des valeurs éligibles au SRD. Elle permet de faire coïncider exactement la couverture du portefeuille avec sa composition.

* Se servir des marchés sur indices

Plutôt que de se garantir contre la baisse valeur par valeur, il peut paraître plus simple de défendre l'ensemble de son portefeuille. Le marché des contrats à terme sur indices en donne les moyens.

On peut vendre non pas une valeur particulière, mais l'ensemble du marché ou plutôt les quarante principales valeurs qui constituent l'indice CAC 40. Celles-ci peuvent, cependant, ne pas être représentatives du portefeuille que l'on veut défendre, ce qui peut justifier la stratégie de la vente à découvert titre par titre.

Si les actions que je détiens correspondent à une valeur de 100.000 €, il est toutefois facile de couvrir intégralement ce montant. En début de mois, je vendrai ainsi des contrats à terme pour une somme de cet ordre sur indice CAC 40 à 6.000 pour la fin du mois. Chaque contrat représente une somme de deux cents fois cet indice.

A l'échéance, si l'indice a chuté par exemple à 5.800 (baisse de 3,3 %), j'aurai gagné la différence entre 6.000 et 5.800, multipliée par le nombre de contrats. Il est probable que, dans le même laps de temps, mon portefeuille aura perdu, lui aussi, environ 3,3 %. Cette perte sera quasiment compensée par le gain sur ma vente d'un contrat sur indice.

Que se passe-t-il si la Bourse part en trombe au lieu de fléchir ? Avec un indice à 7.000 par exemple, il y a des chances pour que, dans le même temps, mon portefeuille se soit valorisé d'autant.

Précisons que, contrairement à l’ex règlement mensuel et aux options sur actions, les opérations sur indice ne peuvent pas être dénouées par la livraison physique de titres. Elles se terminent nécessairement par la revente ou le rachat d'un contrat, que l'on appelle un débouclage, ou, si elles sont conduites jusqu'à l'échéance, les opérateurs sont crédités ou débités des différences qui apparaissent à l'échéance à leur profit ou à leur charge.

Compte tenu des frais, la prime d'assurance est raisonnable : un peu plus de 1 % de la valeur du portefeuille pour une durée, il est vrai, limitée.

* Jouer sur les options

Les marchés à terme dits conditionnels, c'est-à-dire aujourd'hui essentiellement celui des options (le Monep), offrent un arsenal de moyens un peu plus compliqués, mais fort efficaces, de se protéger de la baisse. L'avantage est de pouvoir se confectionner, en quelque sorte sur mesure, des assurances contre la baisse dont le coût peut être cerné avec précision. On joue, soit sur les actions qui font l’objet d’options, soit sur l’indice. L'assurance sera ainsi à prime fixe, si on vend des options d'achat, ou à prime variable, si on achète des options de vente.

* Faites vous-même votre PEA garanti !

Un humoriste disait : "Faites votre peinture abstraite vous-même". Il considérait à tort ou à raison que cette forme d'art n'exigeait aucun talent et relevait plus de l'esbroufe que de l'œuvre magistrale. Sans faire preuve cette fois du moindre humour, nous pouvons affirmer aux épargnants : "Faites vous-même votre plan d'épargne en actions garanti!"

De nombreuses banques et établissements financiers proposent comme une panacée des PEA dont le capital est garanti. Nous allons démontrer que ce placement n'a rien de mystérieux, ni surtout d'extraordinairement performant.

Le PEA garanti proposé par les banques n'est pas le résultat d'une alchimie savante. Les recettes utilisées sont à la portée de tous, au prix d'un léger effort de compréhension. Le recours aux mécanismes qui permettent d'assurer que, à l'échéance, l'actionnaire retrouvera sa mise quoi qu'il arrive, peut même se révéler moins coûteux si on le fait jouer sans faire appel aux services forcément onéreux d'intermédiaires financiers. Car, en général, les banques confisquent les dividendes du plan pour payer la garantie.

C'est surtout grâce à des options que chacun peut construire lui-même sa garantie.

* Rouler sa position

Il faudra simplement apprendre à "rouler" sa position, c'est-à-dire à s'assurer en permanence contre le risque de baisse en disposant toujours de contrats ou d'options efficaces.

Une première méthode fait appel aux contrats sur indice CAC 40 négociés sur le Matif.

Cette méthode n'a d'intérêt que si on s'attend à un repli prolongé de la Bourse pendant toute la durée du plan. Ce qui est absurde si on décide d'ouvrir un PEA. Dans l'hypothèse d'une hausse, on se prive de l'essentiel des gains. Sans compter les difficultés techniques rencontrées pour opérer sur ce marché.

Il est donc préférable de faire appel aux options. Trois stratégies sont possibles: vendre régulièrement des options d'achat; acquérir des options de vente; ou jumeler la vente d'une option d'achat et l'achat d'une option de vente.

Conseils Pratiques

N’oubliez pas que, handicap par rapport aux PEA collectifs, le plan d'épargne en actions d'un actionnaire individuel ne peut pas donner lieu à des opérations sur options. Par conséquent, celles-ci doivent être menées à l'extérieur de ce portefeuille spécifique. Cela suppose de posséder d'autres actifs en valeurs mobilières pour pouvoir satisfaire aux règles de couverture.

Si nous montrons le peu d'intérêt qu'offre un PEA garanti, cela n'empêche pas de recourir de manière temporaire à la protection de son portefeuille par des options en cas de risque de baisse sérieuse ou d'incertitude particulièrement forte. Cette manière de faire est justifiée dans le cas du PEA, puisqu'il faut pratiquement rester investi en permanence. Elle peut ainsi se révéler bénéfique.

* Un bon outil : les contrats à long terme

Il existe heureusement des options à long terme sur l'indice CAC 40 qui sont parfaites pour ceux qui ne sont pas familiers avec les combinaisons d'options un peu compliquées.

CINQ SCENARIOS SUR CINQ ANS

AVEC UN PORTEFEUILLE DE DEPART DE 360.000 € fin 2000

 

Résultat du placement fin 2005

 

Baisse de la Bourse de 50% en 5 ans

 

Baisse de la Bourse de 25% en 5 ans

 

Stabilité de la Bourse

 

Hausse de la Bourse de 25% en 5 ans

 

Hausse de la Bourse de 50% en 5 ans

SANS COUVERTURE

 

Capital

+ dividendes capitalisés

 

TOTAL

Portefeuille

Performance

 

180.000 €

+

58.000 €

__________

238.000 €

 

- 33,9 %

 

270.000 €

+

58.000 €

___________

328.000 €

 

- 8,9 %

 

360.000 €

+

58.000 €

___________

418.000 €

 

+ 16,1 %

 

450.000 €

+

58.000 €

___________

508.000 €

 

+ 41,1 %

 

540.000 €

+

58.000 €

___________

598.000 €

 

+ 66,1 %

AVEC COUVERTURE

 

 

Capital

 

 

 

+ dividendes capitalisés

 

 

- coûts des opérations

 

TOTAL

Portefeuille

 

Performance

 

 

360.000 €

+

 

58.000 €

-

 

60.000 €

 

____________

358.000 €

 

 

- 0,5 %

 

 

360.000 €

+

 

58.000 €

-

 

68.000 €

 

____________

350.000 €

 

 

- 2,7 %

 

 

360.000 €

+

 

58.000 €
-

75.000 €

____________

343.000 €

 

 

- 4,7 %

 

 

450.000 €

+

 

58.000 €

-

 

83.000 €

 

____________

425.000 €

 

 

+18 %

 

 

540.000 €

+

 

58.000 €

-

 

90.00 €

___________

508.000 €

 

 

+40,3 %

DIFFERENCE

En euro

En %

+ 120.000 €

+ 50,4

+ 22.000 €

+ 6,7

- 75.000 €

- 17,9

- 83.000 €

- 16.3

- 90.000 €

- 14,

Quel est l'avantage réel de la protection d'un portefeuille qui permet de fabriquer un PEA garanti ?

En gros, les opérations de couverture absorbent l'essentiel des dividendes perçus pour lesquels nous avons retenu l'hypothèse d'un rendement de 3 % avec avoir fiscal chaque année par rapport à la mise de départ. Nous avons capitalisé ces dividendes en les réinvestissant en action au taux de 3% également.

Cette capitalisation des revenus permet à elle seule d'effacer en partie toute baisse de la Bourse inférieure à 25 % et de gagner dès que la hausse dépasse 5% en cinq ans en coupons. Garantir son PEA ne serait donc nécessaire que si l'on croit à un fort repli du marché en cinq ans. Dans les hypothèses retenues, nous avons considéré que la couverture du portefeuille dont le montage est organisé contre les risques de baisse était d'autant plus chère que la Bourse montait.

Nous avons donc retenu l'hypothèse que, en cas de baisse, la couverture coûtait à peine plus cher que les dividendes perçus et qu'elle absorbait nettement plus en cas de hausse. De toute manière, le résultat est que la garantie du PEA provoque une moins-value importante, par rapport à un portefeuille non couvert, dès que la Bourse monte et que ce manque à gagner croît dès que la hausse prend de l'ampleur.

PEA à cliquet

On remarquera que, pour obtenir un PEA simplement garanti, c'est-à-dire retrouver sa mise de départ, il n'est pas nécessaire de prendre une assurance chaque année, lorsque la tendance est à la hausse, sauf dans l'hypothèse où toute la progression s'effectuerait intégralement la dernière année.

En supposant une progression des cours répartie sur les 5 ans, nos exemples de garantie, coûteuse dans l'hypothèse d'une hausse, correspondent à un PEA garanti à cliquet c’est-à-dire qui assure la garantie du capital correspondant aux gains éventuels, année après année. L'assurance de portefeuille renouvelée chaque année permet de consolider les gains obtenus et de conserver la récolte d'une bonne année, même si la tendance se retourne.

* Ne pas se couvrir en permanence

Il est facile avec un peu de persévérance, et de réussite, de composer un PEA garanti soi-même avec un coût inférieur à celui proposé par les banques. Mais a-t-on intérêt à accomplir un tel effort ?

D'abord, comme le montre notre tableau, la couverture du portefeuille n'a d'intérêt que dans l'hypothèse d'une forte baisse.

Ensuite, le coût de la garantie absorbe les produits des actions du PEA. Or, leur capitalisation en franchise d'impôt et avec récupération de l'avoir fiscal est un des attraits de la formule. Il serait sot de sacrifier un tel avantage.

 

 


Lexique


A cheval: situation de l'opérateur qui se trouve simultanément acheteur et vendeur, par exemple par un stellage.

Abattement fiscal: les revenus des actions françaises bénéficient d'un abattement de 16.000F pour un couple marié et de 8.000F pour les autres foyers fiscaux.

Absorption: modalité d'une fusion entre deux sociétés dans laquelle la société absorbante subsiste, la société absorbée étant dissoute.

Acompte: versement, avant ou après la clôture de l'exercice, d'un avoir sur le dividende des actions d'une société cotée.

Actif net: voir fonds propres.

Action: part dans le capital d'une société dite de capitaux, notamment d'une SA (société anonyme).

Action à dividende prioritaire (ADP): actions ne donnant pas le droit de vote aux assemblées générales. En contrepartie, elles bénéficient d'un dividende supérieur à celui des actions ordinaires et qui doit être payé, si cela est possible, même si les actions ordinaires ne reçoivent pas de dividende. Ce dividende est en général "cumulatif" .

Action gratuite: une société peut distribuer des actions gratuites en représentation d'une augmentation de capital par incorporation de réserves.

Action à droit de vote double: une assemblée générale extraordinaire peut conférer un droit de vote double aux actions nominatives détenues depuis plus de deux ans.

A découvert: situation de l'opérateur qui a vendu des titres qu'il ne possède pas en portefeuille dans le but de les racheter à un cours plus bas de façon à réaliser un bénéfice.

Agrément (clause d'): permet au conseil d'administration de refuser certains actionnaires.

Ajustement: calculs permettant de comparer une série de cours, de dividendes ou de bénéfices par action pour tenir compte d'opérations sur le capital.

Amortissement: au bilan, somme nécessaire pour renouveler chaque année les moyens de production.

Appel de marge : quand la couverture devient insuffisante en raison d'une baisse de cours; la couverture doit être complétée : c'est le but de l'appel de marge.

Application: cession entre deux grands investisseurs d'un paquet de titres qui peut s'effectuer en Bourse ou en dehors du marché, mais au cours coté en Bourse le jour de la transaction. Il s'agit de l'application d'un ordre d'achat à un ordre de vente, les deux ordres ayant été mis en harmonie au préalable.

Arbitrage: vendre une valeur et la remplacer par une autre présentant un meilleur intérêt. Désigne aussi les opérations auxquelles se livrent certains professionnels, les "arbitragistes", pour effacer en en tirant parti les écarts de cours éventuels d'une valeur cotée sur deux marchés. Le mot s'applique aussi, pour les marchés à terme de contrats d'indices ou d'options, aux opérations qui consistent à vendre le contrat ou l'option pour acheter les valeurs correspondantes (ou le contraire).

Assemblées générales: réunions au cours desquelles sont soumis aux actionnaires le rapport et les comptes annuels (assemblées ordinaires) ou tout projet de modification des statuts, comme les augmentations de capital (assemblées extraordinaires).

Autocontrôle: situation dans laquelle une société est directement ou indirectement son propre actionnaire. Depuis le 1er juillet 1991, les actions ainsi détenues ont perdu leur droit de vote aux assemblées.

Avis d'opéré: document qui avise le client que son ordre a été exécuté.

Avoir fiscal: les actionnaires, recevant leur dividende net de retenue à la source, bénéficient d'un avoir fiscal égal en général à la moitié du montant du coupon net. L'avoir fiscal doit être ajouté, dans la déclaration de revenus, au montant des dividendes nets encaissés pour venir ensuite en déduction de l'impôt sur le revenu à payer .

BALO: bulletin d'annonces légales obligatoires, annexe du journal officiel. Publie pour les sociétés cotées les informations auxquelles elles sont tenues: convocation d'assemblées, augmentation de capital, résultats semestriels...

Bénéfice net: solde positif du compte de résultat qui peut être distribué aux actionnaires et au personnel.

Bénéfice net courant:

- C'est le bénéfice net recalculé par les analystes financiers après élimination de tous les éléments exceptionnels et "retraitement" c'est à dire réintégration au moins partielle des provisions ou des amortissements effectués au-delà du niveau couramment admis par les normes internationales.

- Dans le plan comptable, c'est le résultat avant impôt, éléments exceptionnels et provisions.

BNPA: bénéfice net par action.

Bilan: inventaire en fin d'exercice de ce que possède une société (actif) et de ce qu'elle doit (passif).

Bloc: échange d'un gros paquet d'actions ou d'obligations entre deux investisseurs en Bourse ou hors Bourse.

Bon de souscription (ou warrant): ce bon permet de souscrire à des conditions fixées à l'avance à des obligations (bon de souscription d'obligations) ou à des actions nouvelles (bons de souscription d'actions).

Broker: équivalent des sociétés de Bourse sur les Bourses de New York et de Londres .

Bulletin d'essai: document qui certifie la bonne livraison des lingots d'or; valable 3 ans, il doit être signé par l'essayeur.

CAC 40: indice de la Bourse de Paris établi par Euronext (ex ParisBourse SBF) base 1000 au 31/12/87 qui porte sur les 40 plus grandes ou plus représentatives sociétés françaises cotées. CAC signifie Cotation Assistée en Continu (dans le passé, CAC signifiait Cie des Agents de Change).

Call: option d'achat (en anglais).

Capitalisation boursière: estimation d'une société en Bourse, calculée en multipliant le nombre d'actions formant le capital par le cours de Bourse.

Cash flow: représente le bénéfice brut après impôt, c'est à dire, le bénéfice net, les amortissements et certaines provisions. Egalement appelé capacité (ou marge brute) d'autofinancement.

Capitaliser: ce terme s'utilise pour dire que le cours de Bourse compte un certain nombre de fois un paramètre important d'une société. Exemple: l'action X capitalise six fois son bénéfice net.

Capitaux permanents: ensemble des fonds propres et des dettes à long terme.

CCR: coefficient de capitalisation des résultats.

Certificat d'investissement titre émis par un établissement public, une entreprise nationale, une société privée ou un organisme à caractère coopératif. Le certificat a toutes les caractéristiques de l'action (dividende, propriété des actifs) sauf le droit de vote. On distingue les certificats d'investissement privilégiés CIP, qui donnent droit à un dividende prioritaire, supérieur à celui de l'action.

Certificat pétrolier: ancêtre du certificat d'investissement émis en représentation d'actions, de Total (ex Française des Pétroles), ou d'Elf. Ont été transformés en actions.

Certificat de valeur garantie: remis à des actionnaires qui ont apporté leurs titres à une offre, ces certificats les garantissent, dans certaines limites, contre une baisse du titre qui leur a été remis.

Chevalier blanc: lors d'une OPA, société se portant au secours d'une société convoitée avec l'accord de cette dernière.

5000F Monory: montant d'investissement en actions françaises déductible du revenu imposable, autorisé par la loi de juillet 78 qui a contribué à relancer la Bourse à cette époque.

C I P : voir certificat d'investissement.

Club d'investissement: association de vingt membres au maximum (cinq au minimum) investissant chaque mois une certaine somme et bénéficiant de la transparence fiscale.

Coefficient de capitalisation des résultats (CCR) : nom officiel du rapport cours / bénéfice.

Compensation (cours de): cours conventionnel auquel les opérations à terme sont dénouées lors de la liquidation mensuelle.

Commission des Opérations de Bourse (COB): organisme public chargé de superviser l'information fournie par les sociétés cotées (visa préalable pour les appels à l'épargne) et de contrôler le fonctionnement du marché (large pouvoir d'enquête).

Comptant: ancien compartiment de marché où les opérations boursières étaient réglées le jour même, contrairement au RM.

Compte d'épargne en actions (CEA): baptisés aussi CEA Delors, ces comptes avaient pris la suite des 5000F Monory mais, depuis fin 1988, il n'est plus possible d'en ouvrir de nouveaux. Les actions françaises qui y étaient déposées donnaient droit dans certaines conditions à des réductions d'impôt.

Comptes consolidés: une société cotée possédant des filiales doit publier des comptes qui intègrent ceux de la société mère et ceux des filiales (en totalité pour les filiales contrôlées à plus de 50%, par équivalence pour celles contrôlées de 20% à 50%).

Contrepartie: tout ordre d'achat doit trouver une contrepartie (des offres) pour qu'une cotation puisse s'établir et réciproquement. On désigne aussi par contrepartie l'opération qui consiste pour un intermédiaire (société de Bourse, banque, établissement financier), soit à régulariser le marché d'une valeur en écrêtant les écarts provoqués par un afflux accidentel d'offres ou de demandes, soit à procurer des "blocs" à des investisseurs ou à leur en acheter.

Corbeille: lieu où les ex-agents de change cotaient personnellement un certain nombre de grandes valeurs françaises.

Cote officielle: liste des cours des valeurs officiellement négociées en Bourse.

Coupon: synonyme de dividende ou d'intérêt d'une obligation. Avant la dématérialisation des titres, le coupon était une partie détachable d'un titre de valeur mobilière donnant droit à un dividende ou un intérêt.

Cours: prix résultant de l'offre et de la demande.

Courtage: rémunération des sociétés de Bourse et des banques pour l'exécution des opérations boursières.

Couverture: dépôt de garantie d'une opération à terme. On parle aussi de deposit.

Cumulatif (dividende): si la société a été incapable de verser le dividende, elle devra, quand sa situation se sera rétablie, payer en priorité les dividendes cumulatifs qu'elle a dû supprimer. Le retard est donc comblé. Le dividende cumulatif s'applique aux ADP, actions privilégiées, CIP.

Décote: écart entre la valeur réelle ou théorique d'un titre et son cours de Bourse quand ce dernier est inférieur à la première. Inverse: surcote.

Délai de recouvrement: exprimé en années, le DR représente le délai nécessaire pour récupérer sa mise en égalisant le cours actuel au flux des bénéfices futurs actualisés.

Demandes réduites: quand il y a trop de demandes, un cours unique est établi, une partie des demandes étant exécutée. Quand il est impossible de coter, un cours indicatif "demandé" est mentionné à la cote, aucune transaction n'ayant eu lieu.

Déport: intérêt reçu par un opérateur qui prête ses titres au vendeur à découvert qui reporte sa position dans le cas où la position vendeur est supérieure à la position acheteur.

Deposit : synonyme de couverture, utilisé notamment sur le MATIF.

Dérivé: on parle de marché dérivé pour désigner le Matif ou le Monep. Les contrats qui se négocient sur le premier dérivent des obligations pour le notionnel ou des valeurs du CAC 40 pour les contrats sur indice. Les options du second dérivent de l'action sous-jacente. Les bons de souscription et les options peuvent être considérés comme des dérivés des actions correspondantes.

Dilution: diminution arithmétique du bénéfice ou du dividende par action à la suite de l'augmentation du nombre d'actions ou de la création d'obligations convertibles ou de bons de souscription.

Dividende: revenu d'une action.

Dow Jones: indice boursier le plus connu de la Bourse de New York. Il repose sur 30 grandes valeurs industrielles.

Droit d'attribution: droit négociable détaché d'une action lors d'une attribution d'actions gratuites.

Droit de souscription: droit négociable détaché d'une action lors d'une émission d'actions contre espèces.

Entreprises de services en investissement: sont habilitées à négocier les valeurs. Les sociétés de bourse en sont les principales représentantes.

Effet de levier:

- S'applique aux résultats d'une société quand un élément (disparition du déficit d'une filiale, vente d'un nouveau produit, réduction des frais financiers…) aura un effet plus que proportionnel sur le montant global des profits.

- S'utilise pour dire que le cours d'un titre a des chances de monter ou de baisser plus fortement que celui d'un autre titre (ou indice) qui lui sert de support. Exemple: bons de souscription, bons d'option ....

Exercice social: période pour laquelle sont établis les comptes d'une société. Coïncide souvent avec l'année civile.

Fixage (fixing): fixation d'un cours une fois ou deux dans la journée, par opposition au marché continu.

Fonds communs de placement:

- Organismes chargés de la gestion des fonds constitués dans le cadre de l'intéressement et de la participation aux fruits de l'expansion.

- Portefeuille de valeurs mobilières en copropriété gérés par une banque, une société de bourse ou un établissement financier.

Fonds propres: capitaux permanents comprenant le capital et les réserves mais non les dettes à long terme. On dit aussi actif net bien qu'il existe quelques différences théoriques entre les deux notions.

Fonds de roulement net: actif circulant moins dettes à court terme.

Hors-cote: ensemble des valeurs non admises au marché officiel. A disparu le 2 juillet 1998. Remplacé par le marché libre.

Initiés: personnes physiques ou sociétés bénéficiant, de par leur fonction ou leur activité, d'informations confidentielles. Elles tombent sous le coup d'un délit d'initié si ces informations sont utilisées en Bourse.

Intérêt statutaire: les actionnaires ont droit en général à un premier dividende appelé intérêt statutaire, représentant le plus souvent 5% à 6% du nominal de l'action.

Introduction: entrée d'une nouvelle valeur en Bourse.

Investisseurs institutionnels: les plus gros opérateurs en Bourse: Caisse des Dépôts, compagnies d'assurance, mutuelles, OPCVM (SICAV et fonds communs de placement). Communément appelés les " zinzins " dans le monde financier.

Jeton de présence: rémunération des membres des conseils d'administration. Certaines sociétés remettent aussi des jetons de présence aux actionnaires présents aux assemblées générales.

Jouissance (date de): point de départ du droit au dividende d'une action ou de la date à laquelle commencent à courir les intérêts d'une obligation.

Lever: exercer l'option prévue, sur le marché des options.

Limite: cours fixé lorsque l'on passe un ordre en Bourse

Lingot: le lingot d'or de 1kg pèse en réalité entre 995 et 1005 gr, d'une teneur de métal minimum de 995 pour mille.

Livrer: le vendeur s'engage à livrer les titres vendus.

LBO (leverage buy out): mécanisme de rachat d'une entreprise avec un apport minime de fonds propres et un recours important à l'emprunt financé par l'entreprise. Souvent pratiqué pour le rachat d’une entreprise par ses salariés (RES).

Marché continu: les opérateurs peuvent intervenir toute la journée et de n'importe où, grâce à l'organisation informatique du marché.

Marché libre: marché non officiel créé par Euronext pour accueillir de petites sociétés qui veulent faire une carrière boursière sans accéder à un marché officiel pour l’introduction auquel elles peuvent ne pas remplir les conditions requises. D’abord appelé marché libre OTC qui signifiait "ouvert à toute cession", jeu de sigle avec OTC. En anglais : over the counter (qu'on traduit par hors cote).

Marché primaire: c'est le marché des émissions de titres (marché du neuf).

Marché secondaire : c'est le marché où se négocient et s'échangent les titres en Bourse (marché de l'occasion).

Marge bénéficiaire: c'est le rapport en pour cent entre le bénéfice et le chiffre d'affaires.

Monep : marché des options négociables de Paris.

Matif : marché à terme international de France. Principaux contrats: sur emprunt notionnel et sur l'indice CAC 40.

Napoléon: pièce d'or française de 20F (5,806 gr d'or fin). On l'appelle aussi Louis d'or.

Nominal: fraction du capital représentée par une action. Toutes les actions d'une société ont le même nominal.

Nominatif: valeurs mobilières inscrites sur les registres de la société au nom de son propriétaire par opposition aux titres au porteur.

Nouveau marché : créé en 1996, géré par la société du nouveau marché, filiale de Euronext. Inspiré par l'exemple américain du NASDAQ, il est en principe destiné à des entreprises jeunes en forte croissance appartenant en général à des activités de technique avancée.

Obligation: titre représentatif d'une créance, à revenu en principe fixe, créée lors de l'émission d'emprunts.

OPA : offre publique d'achat. Opération lancée par une société pour prendre le contrôle d'une autre affaire par rachat des actions à un cours plus élevé que le dernier cours de la Bourse.

OPE: offre publique d'échange. OPA où la monnaie d'échange est constituée par des titres et non par des espèces.

OPF: offre à prix fixe (voir OPV).

OPV: offre publique de vente, rebaptisée offre à prix fixe. Opération par laquelle un ou plusieurs actionnaires s'engagent à céder une quantité de titres déterminée à un prix ferme et définitif. Cette procédure est souvent utilisée pour les introductions en Bourse.

OPR: offre publique de retrait. Proposition faite par l'actionnaire majoritaire de racheter les actions des actionnaires minoritaires.

OPRA: offre publique de rachat d'action. Une société propose de racheter à un prix déterminé une partie de son capital.

Offres réduites: s'il y a trop d'ordres de vente, un cours unique est établi, seule une partie des offres étant alors exécutée. S'il est impossible de coter, un cours indicatif offert est mentionné à la cote.

Pair: voir nominal.

Parquet: lieu où se négociaient les actions en Bourse .

Part de fondateur: en voie de disparition. Titres remis à la création d'une société pour rémunérer la contribution autre que financière des fondateurs.

Part bénéficiaire: titre de même nature que la part de fondateur, mais remis aux actionnaires durant la vie de la société.

Physique (marché): s'oppose au marché à terme sur les indices ou sur des contrats. Désigne les valeurs qui constituent l'indice pour les contrats sur indice CAC 40 ou le gisement correspondant au contrat notionnel du Matif.

Plan d'Epargne en actions (PEA): Créé par Pierre Bérégovoy en 1992. Permet de constituer un portefeuille d'actions françaises en franchise d'impôt sur le revenu et sur les plus-values, tout en récupérant l'avoir fiscal. Mais la CSG et la CRDS frappent désormais le PEA.

Point mort: niveau de production minimum à partir duquel une entreprise commence à gagner de l'argent ou cesse d'en perdre. Abaisser le point mort (break even des Américains) permet souvent de sortir une société du déficit d'exploitation.

Price Earning Ratio (PER): voir rapport cours / bénéfice.

Prime de risque: mesure théorique du risque inclus dans le niveau moyen des cours des actions (mesuré par le rapport cours / bénéfice du marché) par référence au niveau moyen des cours des obligations (mesuré par l'inverse du rendement des obligations long terme). Plus l'écart est grand, plus le marché des actions est réputé cher.

Promesse d'action: action nouvelle résultant d'une émission récente dont les titres ne sont pas encore juridiquement reconnus. Elles permettent de négocier immédiatement les actions nouvelles. Tombées en désuétude depuis la dématérialisation.

Put : option de vente (en anglais).

Quorum: part minimum du capital qui doit être présente ou représentée à une assemblée d'actionnaires ou d'obligataires pour qu'elle délibère valablement.

Quotité: multiple de titres minimum pour une négociation. Existait sur le règlement mensuel avant qu’elle ne soit supprimée. S'applique encore aux options et warrants.

Rapport cours / bénéfice: rapport entre le cours des actions d'une société et son bénéfice net par action. Price earning ratio, PER en anglais ou coefficient de capitalisation des résultats (CCR).

Ratio: rapport utilisé pour apprécier une valeur. Parmi les plus connus, le rapport cours / bénéfice, le rendement, le rapport cours / cash flow.

Règlement mensuel (RM): marché à terme de la Bourse de Paris sur lequel le dénouement des opérations s'effectuait chaque mois "en liquidation". Le RM a disparu le 22 septembre 2000.

Relit: système informatique français de règlement livraison des titres.

Réméré: contrat de vente avec faculté de rachat entre un détenteur de titres et un détenteur de liquidités. A l'échéance les titres sont restitués et la somme est remboursée avec versement d'un intérêt résolutoire.

Rendement: c'est ce que rapporte une valeur à une date déterminée. Il est fourni par le rapport entre le dernier dividende payé (majoré éventuellement de l'avoir fiscal) et le cours de Bourse.

Report à nouveau: solde restant après distribution des bénéfices. Les soldes reportés sur plusieurs exercices peuvent servir à distribuer ou à compléter un dividende dans une période difficile.

RES: voir LBO.

Réserves: partie des bénéfices mise de côté, soit pour doter la réserve légale (jusqu'à 10% du capital), soit pour constituer des réserves libres.

Retenue à la source: l'Etat perçoit parfois un impôt sur les dividendes ou intérêts directement auprès de la société qui les distribue. Le porteur touche un coupon amputé de ce montant.

Retrait obligatoire (en anglais, "squeeze-out"): opération qui permet aux actionnaires majoritaires d'une société, dont ils détiennent plus de 95 %, d'obliger les actionnaires minoritaires à leur céder leurs titres contre une indemnité. Suscite beaucoup de polémiques.

Rompu: si l'on n'a pas le nombre exact de droits de souscription ou d'attribution, il reste des "rompus": des droits qui doivent être vendus ou complétés pour avoir le nombre d'actions correspondant à une souscription ou à une distribution de titres gratuits ou à un échange d’actions en cas de fusion.

ParisBourse SBF ( ex Société des Bourses Françaises): assure le fonctionnement quotidien et le développement de la Bourse. Depuis le rapprochement avec les bourses d’Amsterdam et de Bruxelles, ce nouvel ensemble est baptisé Euronext SA.

Second marché: compartiment de la cote officielle destiné à recevoir en principe des entreprises jeunes ou de taille plus réduite qu'au 1er marché. Les formalités exigées des sociétés sont simplifiées.

Seuil de participation: toute personne ou société venant à posséder plus de 1/20, 1/10, 1/5, 1/3, 2/3 du capital d'une société cotée doit prévenir dans les 5 jours le CMF (réglementation des OPA). Ces seuils se calculent en fait en pourcentage des droits de vote.

Sicav : sociétés d’investissement à capital variable. Ces sociétés d'investissement ouvertes gèrent des portefeuilles collectifs, les souscripteurs pouvant entrer et sortir à tout moment.

Sicovam: société interprofessionnelle pour la compensation des valeurs mobilières. Les sociétés de Bourse et les banquiers y sont affiliés. Sert de caisse centrale de dépôt et de virement des titres entre intermédiaires.

Sociétés de Bourse: se sont substituées aux charges d’agents de change. Elles négocient la valeur sur le marché officiel. Leur nouveau statut est celui d'entreprise de service en investissement.

SRD (Service de Règlement Différé) : Mis en place après la disparition du RM, le SRD permet de différer ses règlements d’achat ou de vente, pour les valeurs éligibles, les plus liquides.

Sous-jacent: adjectif qui s'applique à un actif ou à un titre sur lequel existent soit des options, soit des bons de souscription, soit des contrats à terme.

Squeeze-out: voir retrait obligatoire.

Surcote: écart entre la valeur réelle ou théorique d'un titre et son cours de Bourse quand ce dernier est supérieur à la première.

Survaleur ou écart d’acquisition ou "goodwill": écart entre le coût d'acquisition d'une société et la valeur globale des capitaux propres de celle-ci.

Taux des reports: taux d'intérêt déterminé chaque mois qui est à acquitter pour pouvoir reporter d'un mois l'échéance d'un achat ou d'une vente à terme sur le SRD.

Terme: opération d'achat ou de vente dont le règlement et la livraison des titres interviennent en fin de mois (liquidation) par opposition aux opérations au comptant.

Valeur de croissance: action d'une société qui exerce son activité dans un secteur en forte croissance.

Valeur de retournement: action d'une société en cours de redressement ou dont on pense qu'elle va sortir d'un mauvais pas.

Valeur liquidative (ou valeur " à casser"): valeur intrinsèque d'une affaire dans l'hypothèse où l'on réaliserait d'un coup ses actifs. Au bilan, cette valeur à casser est donnée par la situation nette au passif. L'actif net réel peut avoir une valeur bien supérieure.

Warrant: voir bon de souscription. Le terme s'applique de plus en plus aux bons d'option (voir ce mot) émis par des banques par opposition aux bons de souscription émis par les sociétés.

 

 

 

 

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Règlement du jeu


Article 1 - Objet du concours

Le Crédit Industriel et Commercial - SA au capital de 560 141 376 € - dont le siège social est situé au, 6 avenue de Provence 75009 Paris, organise un concours gratuit sans aucune contrepartie financière ni dépense sous quelle que forme que ce soit, sauf coût d'accès lié au minitel et au serveur téléphonique.

Ce concours s'établit du 20 janvier 2003 au 19 mars 2003 en collaboration avec le centre serveur "CVF".

L'objet de ce challenge est d'initier en commun les jeunes au monde économique avec mise en pratique de leurs connaissances par la gestion fictive d'un portefeuille de valeurs mobilières et un travail de recherche pour répondre à un questionnaire et à un exercice pratique.
Les participants sont réunis en équipe.

A ce titre, ils prennent toutes initiatives en ce qui concerne l'achat et la vente des titres présélectionnés et les réponses à fournir au questionnaire.

Des récompenses sont attribuées aux équipes les plus performantes.
Ils sont désignés suivant les critères explicités ci-après.

Article 2 - Participants

Ce challenge est ouvert à tous les jeunes scolarisés de moins de 25 ans au 1er janvier 2003, sur le territoire commercial de l'une des banques du groupe CIC (ou de leurs filiales bancaires) suivantes : Banque Scalbert Dupont, Lyonnaise de Banque, Banque Régionale de l'Ouest, Banque CIN, Banque CIO, Banque CIAL, Banque SNVB, CIC Paris.

Les participants doivent être âgés de moins de 25 ans au 1er janvier 2003.

Tout membre d'une équipe ayant gagné le premier lot lors d'une précédente édition ne peut participer à la finale des Masters de l'Economie 2003.

Toute infraction constatée à ces règles entraînera l'exclusion de l'équipe et de ses membres.

Article 3 - Modalités de participation et d'inscription

1/ de participation

Les jeunes répondant aux conditions ci-dessus se groupent en équipes comprenant obligatoirement 4 personnes. Chaque participant ne peut s'inscrire que dans une seule équipe sous peine d'exclusion pure et simple de toutes les équipes non régulières. Ces équipes se procurent un dossier d'inscription dans l'une des agences des banques du Groupe CIC participantes ou procèdent directement à leur inscription sur le site internet des Masters ou sur minitel.

2/ d'inscription

Chaque participant doit, lors de l'inscription de l'équipe, indiquer son nom, date de naissance et son adresse complète et exacte sous peine d'exclusion de l'équipe dans sa totalité.

Toute équipe participant aux Masters de l'Economie ne peut s'inscrire que dans une seule banque parmi celles qui participent à l'opération.

L'inscription est ouverte à compter du lundi 2 décembre 2002 à 9 heures jusqu'au dimanche 19 janvier 2003 à 24 heures, le challenge se déroulant du lundi 20 janvier 2003 à 9 heures au mercredi 19 mars 2003 à 17 heures 35.

Article 4 - Constitution et activité des teams

1/ Constitution

Chaque équipe doit désigner en son sein :

- un président,
- un vice-président,
- un trésorier,
- un secrétaire.

2/ La vie d'une équipe

Dès sa constitution, l'équipe fixe ses règles de fonctionnement et chaque membre doit s'y conformer (périodicité de réunion, majorité des décisions, etc...).

Chaque équipe doit obtenir l'aval d'un parrain : professeur enseignant dans l'établissement, parent d'élève ou un adulte âgé de plus de 25 ans au 1er janvier 2003.

Un parrain ne peut pas être membre d'une équipe qu'il parraine ni celui d'une autre équipe.

Par ailleurs et ponctuellement, l'équipe peut également s'assurer les conseils d'intervenants extérieurs : conseiller boursier de l'agence dont il dépend, chefs d'entreprise, enseignants, conseillers techniques et profiter de leurs compétences en matière économique.

3/ Modification de composition

a) des membres d'une équipe

- Possible durant la période d'inscription soit du 2 décembre 2002 au 19 janvier 2003.

- Tout départ volontaire est accepté.

- Tout motif initialement et explicitement retenu par l'équipe peut amener les autres membres à décider l'exclusion par radiation de la personne fautive.

Cette décision doit être avalisée à l'unanimité par tous les autres membres de l'équipe.

- Tout départ volontaire ou radiation doit être remplacé par un nouvel arrivant avec cooptation à l'unanimité par tous les autres membres.

En tout état de cause, le nombre d'adhérents ne peut être inférieur ni supérieur à 4.

b) du parrain

- Possible durant la période d'inscription, soit du 2 décembre 2002 au 19 janvier 2003.

Article 5 - Principe du concours

* Chaque équipe constitue et gère un portefeuille de valeurs mobilières pour lequel il reçoit une dotation fictive de 40000 euros.

* Parallèlement, les équipes peuvent augmenter leurs gains en répondant à un questionnaire et à un exercice pratique.

Ce challenge se déroule du lundi 20 janvier 2003 à 9 heures au mercredi 19 mars 2003 à 17 heures 35.
Le portefeuille devra être constitué impérativement entre le lundi 2 décembre 2002 à 9 heures et le dimanche 20 janvier 2003 à 24 heures, sous peine de nullité de l'inscription.

Article 6 - Documents

Les documents à retirer dans les agences des Banques du groupe CIC participantes sont :

- un dossier d'inscription et le règlement complet comportant les modalités de participation et de suivi du portefeuille.

Ces documents peuvent être également demandés à l'adresse suivante :

MASTERS DE L'ECONOMIE
33, avenue Le Corbusier - B.P. 567
59023 LILLE CEDEX

Article 7 - Fonctionnement du challenge

1/ Gestion du portefeuille par les membres de l'équipe

Les équipes achètent ou vendent les valeurs mobilières souhaitées parmi une sélection de 120 valeurs constituant l'indice SBF 120.
- Les décisions d'ordre d'achat ou de vente sont prises à la majorité des voix, celle du Président étant prépondérante en cas de litige.

- Notion d'équipe active : une équipe est active si au moins un ordre d'achat ou de vente par mois a été enregistré en février et mars.
Si ce quota n'est pas respecté, toute équipe ayant gagné un lot sera disqualifiée.

- Les cours sont les cours officiels publiés par la Société des Bourses Françaises (SBF).
- La passation des ordres peut être effectuée par chaque membre de l'équipe en possession du code d'accès confidentiel. Le code et le mot de passe sont placés sous l'unique responsabilité de l'équipe.
- Le mot de passe se compose de 5 chiffres.
- Aucun recours n'est possible en cas de mauvaise transmission par le mandaté des opérations décidées par les membres de l'équipe.

Fonctionnement et calcul du portefeuille

a) La structure du portefeuille devra respecter les règles générales suivantes :

- 5 valeurs minimum,
- 10 valeurs maximum,
- 9999 unités par valeur,
- Pour un ordre d'achat, le montant d'une valeur ne peut être supérieur à 25 % du montant total du portefeuille,
- Lors d'un mouvement, le montant des liquidités ne peut être supérieur à 20 % du montant total du portefeuille.

Le montant total du portefeuille s'entend total des sommes investies + liquidités.

b) Les ordres pourront être passés tous les jours et à toute heure.

Pour tous les ordres passés après 17 heures 15 et avant 8 heures 45, la valorisation des portefeuilles se fera aux cours d'ouverture de la première séance suivant immédiatement du lundi au vendredi.
Tout ordre passé le week end sera enregistré le lundi suivant à l'ouverture de la bourse.

Les portefeuilles et les cours seront réactualisés en continu toutes les cinq minutes sur Minitel et Internet.

c) Pour la passation des ordres :

- Les ordres de vente seront passés en nombres d'unités et exécutés en priorité, venant ainsi augmenter le solde des liquidités.

- Les ordres d'achat seront passés en nombre d'unités et exécutés dans l'ordre exact de saisie par l'équipe.

- Le nombre d'unités achetées sera fonction des disponibilités dégagées. Les reliquats sont affectés aux liquidités.

Une vérification de la faisabilité des ordres d'achat sera effectuée sur la base des liquidités dégagées par les ordres de vente et du cours de cotation.

Les impossibilités, en particulier dépassement ou + de 20 % de liquidités, seront affichées et devront être corrigées sous peine d'annulation de l'ensemble des ordres avant de passer tout nouvel ordre.
A l'issue du challenge, le 19 mars 2003, toute équipe n'ayant pas respecté les ratios cités ci-dessus serait disqualifiée.
La passation des ordres est dite "différée", les ordres ne sont effectivement passés que 15 minutes après leur saisie.

Des frais sont prélevés à chaque passation d'ordre, aussi bien à l'achat qu'à la vente. Le montant des frais est de 1 % du montant total de l'ordre ( ex : pour un ordre d'achat de 10000 euros le montant des frais sera de 100 euros)

Cas particuliers

- Si une valeur en portefeuille est en hausse et dépasse les 25 % du montant du portefeuille, le portefeuille pourra être conservé en l'état. Mais il ne pourra être procédé à aucun autre achat sur cette valeur.

- Durant le jeu, si le nombre de valeurs en portefeuille est inférieur à 5, supérieur à 10 ou si à la suite de la valorisation, les liquidités venaient à dépasser la barre des + 20 %, la structure du portefeuille devra être rétablie à la prochaine passation d'ordre et au maximum dans les 5 jours qui suivent l'enregistrement de l'ordre. Toute tentative de manipulation ou non-respect de ces critères pourra entraîner la disqualification de l'équipe.

- Les coupons, droits d'attribution et de souscription seront affectées aux liquidités à leur valeur théorique et non à leur valeur de première cotation, le jour de leur libération.

- En cas d'échange de titres ou de fusion de sociétés, le montant de la valeur sera transformé en liquidités et cette valeur sera supprimée de la liste des valeurs sélectionnées.

- En cas de suspension de cours, les ordres d'achat ou de vente sont caducs, les équipes devront repasser leurs ordres lorsque la valeur cotera de nouveau.

2/ Questionnaire mensuel et exercice pratique

Il s'agit de 3 séries de 5 questions diffusées sur Minitel et Internet le 20 janvier 2003, le 1er février 2003 et le 1er mars 2003, portant sur le thème de la bourse et de l'actualité économique et financière.

Les réponses à ces questions doivent être fournies et validées sur Minitel ou Internet au plus tard pour chaque fin de mois (dernier jour du mois avant 17 heures 30), soit le 31 janvier 2003, le 28 février 2003 et le 19 mars 2003.

Chaque bonne réponse permet d'obtenir une prime fictive en euros qui est ajoutée aux liquidités du portefeuille chaque fin de mois.
Chaque questionnaire mensuel comporte 5 questions ouvrant droit à une prime de 200 euros par bonne réponse, ainsi qu'un exercice pratique ouvrant droit à une prime de 500 euros, soit un total possible de 1500 euros de prime ; l'ensemble des questionnaires ouvrant droit à 4500 euros maximum de prime à verser au portefeuille.

3/ Internet : http://www.lesmasterscic.com
ou Minitel : 36.15 Masters (0,20 Euros/mn)


Un Minitel ou un accès internet est disponible gratuitement dans les agences des banques du Groupe CIC participantes.

Les serveurs Minitel et Internet permettent à chaque équipe :
- de s'inscrire,
- de gérer son portefeuille,
- de connaître pour son portefeuille :
un récapitulatif des ordres d'achat et de vente.
son montant actualisé et détaillé,
son solde disponible,
le montant des primes acquises en fin de mois grâce au questionnaire,
son classement.
- de consulter le cours actualisé en continu de chaque valeur.
- de prendre connaissance du questionnaire et d'y répondre,
- de lister :
l'intégralité du classement (avec le montant des portefeuilles),
l'intégralité des meilleures progressions hebdomadaires et mensuelles,
l'intégralité des cours des valeurs sélectionnées.
- de communiquer avec les organisateurs par le biais d'un journal télématique et d'une messagerie qui pourra aider à orienter les recherches par un jeu de questions.
Le Maître des Masters y répondra du lundi au vendredi.
- de communiquer avec les équipes participantes par le biais d'un forum de discussion (sur internet uniquement).
Aucun conseil boursier ne sera donné sur Internet ou Minitel pour l'achat ou la vente des valeurs par les organisateurs du concours ou le Maître des Masters.

Article 8 - Attribution des prix

Les prix sont attribués sur la base des résultats obtenus par les éléments décrits à l'article 7.
Pour les équipes pouvant prétendre à plusieurs lots, seul le plus important leur sera attribué.

1/ Classement hebdomadaire (hors primes de questionnaire mensuel) :

Il sera effectué chaque vendredi après 17 heures 35 le classement de la meilleure progression hebdomadaire en pourcentage donnant droit à des prix pour la meilleure équipe active et dont le portefeuille a été régulier durant le jeu.

Les équipes ayant remporté un lot seront contactées à compter du 20 mars 2003 par l'agence de la banque dont elles dépendent.

2/ Classement mensuel (primes de questionnaire mensuel comprises) :

Le 31 janvier, le 28 février et le 19 mars, le classement de la meilleure progression mensuelle en pourcentage donne droit à des prix pour la meilleure équipe active et dont le portefeuille a été régulier durant le jeu.

Les équipes ayant remporté un lot seront contactées à compter du 20 mars 2003 par l'agence de la banque dont elles dépendent.

3/ Classement final :

Au 19 mars 2003, les membres des trois premières équipes actives et régulières participeront à la finale (portefeuilles classés sur la base de leur valeur en euros y compris les primes générées par le questionnaire).
Elle se déroulera le mercredi 2 avril 2003 à 14 heures aux sièges des banques régionales du groupe CIC participantes.

Chaque membre des 3 équipes recevra une convocation écrite et devra fournir les pièces justificatives nécessaires (carte d'identité, certificat de scolarité).

Article 9 - Fonctionnement de la finale

Les 3 équipes sélectionnées pour la finale seront départagées par un questionnaire de 50 questions portant sur des sujets économiques et sur certaines sociétés du jeu. Les membres de l'équipe répondront à ce questionnaire sans l'aide de leur parrain.
Chaque réponse exacte comptera pour 1 point. L'équipe gagnante sera celle qui aura acquis le maximum de points, le total ne pouvant dépasser 50.
Les réponses seront dépouillées par un jury composé de membres de la direction de la société organisatrice. Leur décision sera sans appel. En cas d'ex-aequo pour la première place, l'équipe dont la valeur en euros du portefeuille au 19 mars 2003 à 17 heures 35 est la plus élevée se verra attribuer le 1er prix. Chaque membre des 3 équipes finalistes sera averti par téléphone puis confirmation écrite du résultat définitif du concours et du prix qui lui sera attribué.

Les participants devront fournir au plus tard pour le 2 avril 2003 les pièces justificatives suivantes: carte d'identité, carte d'étudiant ou certificat de scolarité de l'année en cours.
Tout justificatif manquant à cette date entraînera l'exclusion de l'ensemble de l'équipe pour la finale et pour la remise des lots.

Article 10 - Prix [haut]

Les prix offerts en dotation sont les suivants :

* Equipe ayant remporté la finale dans chacune des banques du groupe CIC participantes :

Pour l'ensemble des membres de l'équipe et leur parrain :

- Voyage 7 jours / 5 nuits à New York (voyage, visite et hébergement complet hors dépenses personnelles) organisé par la société Eleis voyages à Bourghelles selon les conditions générales applicables.

Valeur : 2134.29 euros.

* Equipe classée 2ème à la finale dans chacune des banques du groupe CIC participantes :

Pour l'ensemble des membres de l'équipe et leur parrain :

- Une chaîne Hi fi "home cinéma" avec lecteur DVD.

Valeur : 449 euros.

* Equipe classée 3ème à la finale dans chacune des banques du groupe CIC participantes :

Pour l'ensemble des membres de l'équipe et leur parrain :

- Une console de jeu.

Valeur : 260 euros.

* Classement mensuel de la meilleure progression dans chacune des banques du groupe CIC participantes aux 31 janvier, 28 février et 19 mars 2003 :

Pour l'ensemble des membres de l'équipe et leur parrain :

- Un Bon d'achat.

Valeur : 50 euros.

* Classement hebdomadaire de la meilleure progression dans chacune des banques du groupe CIC participantes aux 24 janvier, 31 janvier, 7 février, 14 février, 21 février, 28 février, 7 mars, 14 mars et 19 mars 2003 :

Pour l'ensemble des membres de l'équipe et leur parrain :

- Un Bon d'achat.

Valeur : 25 euros.

Article 11 - Information du public

Le public sera informé de cette opération par :
- les affiches apposées dans toutes les agences des banques du groupe CIC participantes,
- presse,
- internet (publicité sur des sites appropriés).

Article 12

Le Crédit Industriel et Commercial, , Société organisatrice, se réserve le droit de remplacer les lots par des lots de même valeur et de caractéristiques proches si les circonstances l'exigent ; ainsi que de faire des contrôles de régularité des portefeuilles et du respect des conditions de participation.

La société organisatrice se réserve le droit de prolonger, d'écourter et d'annuler l'opération en cas de circonstances indépendantes de sa volonté.
Les gagnants acceptent par avance la publication de leurs nom, prénom, adresse, photographie et slogan par la société organisatrice, sauf à renoncer au bénéfice de leur prix et sans que cela n'ouvre à d'autres droits.

Il ne sera délivré aucune contrepartie financière en cas de désistement ou d'impossibilité de l'un des gagnants à participer à l'un des voyages ou de recevoir l'un des cadeaux.

Aucun remplaçant ne sera admis pour l'attribution des prix de la finale.

Article 13

La participation au concours implique l'acceptation entière du présent règlement. Tous les cas non prévus seront tranchés par un jury composé de membres de la direction de la société organisatrice.
Ses décisions seront souveraines et sans appel.

Les informations nominatives recueillies dans le présent acte doivent obligatoirement être fournies. Elles ne feront l'objet de communications extérieures que pour les seules nécessités de la gestion ou pour satisfaire aux obligations légales et réglementaires. Elles pourront donner lieu à l'exercice du droit d'accès et de rectification dans les conditions prévues par la loi n°78-17 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés du 6 janvier 1978, par l'intermédiaire des services ayant recueilli les présentes informations.

Le présent règlement a été déposé en l'Etude de Maître Segard, huissier de justice à Lille.

Il peut être consulté dans chaque agence des banques du groupe CIC participantes.

Une copie peut en être obtenue à l'adresse suivante, sur simple demande écrite (remboursement au tarif lent du timbre d'envoi si précisé) :

MASTERS DE L'ECONOMIE
33, avenue Le Corbusier - B.P. 567
59023 LILLE CEDEX

 

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